Opération spéciale à Grenoble : 70 cyclistes sensibilisés suite à des infractions
FOCUS – Une opération visant les cyclistes de l’agglomération grenobloise a été organisée, ce jeudi 19 octobre, dans le cadre du Plan départemental d’action de sécurité routière. L’objectif poursuivi ? Informer et sensibiliser les cyclistes sur les risques liés aux comportements inadaptés et au non-respect de la réglementation. Un policier rappelle la loi à une contrevenante. © Joël Kermabon – Place Gre’net « Ils m’ont arrêtée parce que j’étais au téléphone en vélo avec mes écouteurs et parce que j’avais grillé un feu rouge », confesse, penaude, une jeune cycliste prise en flagrant délit. « J’ai préféré participer à la petite session d’information et de sensibilisation ; autrement j’aurais dû lâcher 270 euros ! », poursuit-elle, visiblement soulagée. À l’instar de la contrevenante, plusieurs dizaines de cyclistes ont été contrôlés à l’occasion d’une opération de sensibilisation et d’information, organisée ce 19 octobre dans le cadre du Plan départemental d’action de sécurité routière. « Quand vous regardez votre smartphone, qui regarde la route ? » Cette opération s’est déroulée sur la piste cyclable longeant l’Isère parallèle à la rue du 19 mars 1962, ainsi qu’au carrefour protégé par des feux tricolores situé tout au bout du boulevard Maréchal Leclerc à Grenoble. Des endroits stratégiques où s’était posté tout un petit monde : des fonctionnaires de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), de la préfecture de l’Isère et de la Direction départementale des territoires (DDT), des motards de la Brigade motorisée urbaine ainsi que deux officiers et deux motards de la brigade motorisée de la police municipale de Grenoble. Sans oublier deux intervenants départementaux de sécurité routière (IDSR) chargés des aspects de sensibilisation et d’information, ces bénévoles n’ayant aucun rôle répressif. Le barnum sous lequel étaient conduits les cycliste auteurs d’infractions afin d’y participer à une courte session de sensibilisation. © Joël Kermabon – Place Gre’net « La route se partage. Cyclistes, rouler sans danger, c’est possible » ; « Quand vous regardez votre smartphone, qui regarde la route ? », pouvait-on notamment lire sur les planches informatives accrochées au barnum installé à côté de la piste cyclable. Sur d’autres, figuraient les cas prévus par la règlementation, assortis du montant de l’amende correspondante. Savez-vous qu’il vous en coûtera 22 euros si l’on vous prend à circuler à deux ou plusieurs de front ? Ou encore qu’un franchissement de feu rouge est sanctionné par une amende de 90 euros ? Autant dire que ça peut très vite chiffrer en cas d’infractions cumulées. Cependant, foin du tout répressif, il était également possible pour tout un chacun de venir simplement s’informer sur la réglementation et poser des questions aux fonctionnaires de police ou aux bénévoles. C’est ce qu’a fait une jeune fille qui nous explique sa démarche… Lecteur audio 00:0000:00Utilisez les flèches haut/bas pour augmenter ou diminuer le volume. Participer à la démarche de sensibilisation… ou se faire verbaliser « Les infractions que nous relevons tout particulièrement sont celles liées au non-respect de la signalisation dont les feux rouges, la circulation sur le trottoir et la conduite en utilisant des petits matériels tels des écouteurs ou encore des casques audio », explique le capitaine Christophe Collado. Autant de facteurs de risques sur lesquels les pouvoirs publics souhaitaient alerter les cyclistes. L’opération ne se bornait d’ailleurs pas aux seuls constats d’infractions. Une cycliste écoute attentivement le décompte chiffré des infractions commises. © Joël Kermabon – Place Gre’net En effet, après avoir été fermement sermonnés par les fonctionnaires de police et avoir fait l’objet d’un rappel à la loi, tous ceux qui se faisaient pincer par les forces de l’ordre étaient conduits – avec leur accord – vers la tente d’information et de sensibilisation où ils étaient pris en charge par les intervenants départementaux de sécurité routière. Tel était le marché qui leur était alors proposé : participer à la démarche de sensibilisation des autorités ou bien se faire verbaliser. Pour l’anecdote, il s’est quand même trouvé une personne qui a refusé l’alternative et préféré payer 211 euros d’amende… « Le message passe plutôt bien » « Nous insistons essentiellement sur les équipements obligatoires sur les vélos : l’éclairage, le freinage, l’avertisseur sonore », explique Mourad Brioua, l’un des deux IDSR. Mais pas seulement, puisque les bénévoles revenaient également sur la réglementation en vigueur, faisant acte de pédagogie via des panneaux d’information. Un intervenant de la sécurité routière faisant une démarche de responsabilisation auprès d’un cycliste. © Joël Kermabon – Place Gre’net L’intervenant se félicite des réactions positives des personnes qui ont accepté le marché. « Nous notons que les gens sont assez sensibles à notre démarche. Il y a même des personnes qui se sont arrêtées délibérément et nous ont posé des questions. D’une manière générale, le message passe plutôt bien », souligne-t-il. Quid du bilan de l’opération ? Soixante-dix cyclistes en infraction ont ainsi été interceptés et contrôlés. Par ailleurs, quinze personnes ont été sensibilisées, à leur demande, après s’être présentées volontairement aux intervenants. Joël Kermabon
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