Orléans : la délinquance dite de proximité baisse
Olivier Carré et son adjoint à la sécurité Olivier Geffroy ont commenté les chiffres 2017 de la délinquance de proximité à Orléans. Indéniablement, ils sont en baisse, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Mais certains faits de délinquance augmentent dans le reste du Loiret, notamment les atteintes aux personnes.
Orléans, place forte et sécurisée, une exception « à rebours des chiffres nationaux » et dans le Loiret ? C’est ce qu’on peut constater en observant les chiffres 2017 de la délinquance dans la ville centre de la Métropole. -7,7 % de délinquance du quotidien. -1,25 % d’atteintes aux personnes (+2,1 % en France et + 9,8 % dans le reste du Loiret). -10,42 % d’atteintes aux biens (-0,9 % en France et -7,7 % dans le Loiret). -23 % de cambriolages (-5,4 % dans le Loiret). Les 107 policiers municipaux de la 12e police municipale de France (par son effectif en rapport avec le nombre d’habitants) assistés par les 207 caméras de vidéo protection dont 17 installées en 2017 n’ont donc pas chômés. 707 interpellations l’année dernière ; 1.784 procès verbaux au titre des arrêtés municipaux ; 11 PV de vidéo-verbalisation liés aux délits routiers concernant les rodéos lors de mariages particulièrement bruyants ont été dressés. Et surtout, 200 opérations « coup de poing » ont été menées dans les quartiers, dont 42 conjointes avec la police nationale, permettant de saisir 4 kg de cannabis, 12 grammes d’héroïne, de l’argent, des armes, des munitions et d’interpeller 76 personnes. « Du sur-mesure, ciblé, avec une visibilité renforcée sur une à trois heures » explique Olivier Geffroy, adjoint au maire d’Orléans en charge de la sécurité.
Les stups : sujet n°1
En affinant par quartier, on constate partout une baisse des infractions, sauf dans le quartier Saint-Marceau (1.474 en 2017 contre 1.375 en 2016) ; le quartier de la gare (693 en 2017 contre 633 en 2016) ; et la Source (361 en 2017, 280 en 2016). Pour ce dernier, un chiffre à lui seul peut retenir l’attention, à rebours de ce qui peut être véhiculé parfois : les faits de cambriolages, de destructions volontaires y sont étonnamment faibles : moins de 100. Une baisse importante concerne le quartier des Carmes (777 infractions en 2017 contre 949 en 2016), « les travaux ont commencé, ça se voit et ça permet de diminuer les faits de délinquances, même si nous restons très vigilants notamment rue de la Porte-Saint-Jean avec les marchands de sommeil. C’est aussi un quartier où nous avons mené des opérations ciblées, des commerces servaient de base arrière à des trafics de stupéfiants », justifie Olivier Carré, avant d’ajouter : « On a des quartiers qui ne sont plus des zones de non-droit ».
Ce trafic de stupéfiants est « le sujet numéro un » selon le duo Carré-Geffroy. Cette délinquance là en entraîne en effet beaucoup d’autres : vols, violences contre les personnes, escroqueries crapuleuses, trafic d’armes, etc. 659 infractions relevées par « l’activité des services » en 2017, dont l’usage de stups mais aussi le trafic de revente et l’usage de revente des produits stupéfiants.
Une ombre au tableau cependant : les vols à la tire bien qu’en baisse par rapport à 2016 avec 209 infractions (contre 219), sont en nette augmentation depuis 2001 (+78 %). L’usage quasiment permanent du téléphone mobile et les vols qui les accompagnent n’y sont pas pour rien.
Les mesures récentes depuis l’ère des deux Olivier (Carré et Geffroy) semblent donc porter leurs fruits : augmentation des caméras de vidéosurveillance (ou videoprotection, selon la dénomination que l’on préfère), armement de la police municipale, présence accrue sur le terrain… Le budget est conséquent : 7,2 M€, essentiellement en masse salariale, auxquels viennent s’ajouter 300.000 € pour les services de sociétés privées de protection, lors d’évènements festifs publics par exemple. « Nous restons dans cette ambiance qui plombe le contexte sécuritaire », conclut Olivier Carré.
F.Sabourin.