Paul-Bert : un passage piéton jugé trop dangereux
Début janvier, une jeune maman alerte les élus concernant un passage piéton particulièrement dangereux à Lyon 3e. Selon elle, des automobilistes y grilleraient les feux rouges, entraînant une insécurité pour les piétons du quartier.
- Le passage piéton est situé à l’angle des rues Paul-Bert et André-Philip, à Lyon 3 e. La crèche Koraline Bebe se situe au 84, rue Paul-Bert, au niveau du cycliste, à gauche de la photo. Photo Alice HUBERT
« J’ai moi-même failli me faire renverser deux fois en moins de six mois avec mon enfant », lance Émilie Noguez. Maman d’une petite fille d’un an et demi, inscrite à la micro-crèche Koraline Bébé, elle a décidé d’alerter la Métropole de Lyon et la mairie du 3e. En cause ? La dangerosité du carrefour à l’angle des rues André-Philip et Paul-Bert.
« C’est un axe très dense », confie la jeune femme de 38 ans. Dans le courrier qu’elle a envoyé au maire du 3e arrondissement, Thierry Philip, le 14 janvier dernier, elle y explique : « Les voitures passent à toute allure, sans s’arrêter au feu rouge, aux heures d’affluences (matin, et sortie des bureaux vers 18 heures). »
À proximité des crèches
Une observation d’autant plus inquiétante que le carrefour se situe dans un quartier très prisé par les établissements pour enfants (crèche multi-accueil municipale Boileau, au 238, rue André-Philip, réseau d’aide et d’appui aux adultes et enfants Coup de pouce relais, 241, rue Duguesclin ou encore microcrèche enfance Ré-Création, 108, rue Chaponnay).
En contactant « ceux qui pouvaient agir », Émilie Noguez espère pouvoir faire changer les choses. Pour elle, la solution serait de poser des ralentisseurs afin « d’éviter que des enfants et leurs parents ne soient victimes d’un accident mortel ».
Dans un mail du jeudi 2 février, Laurent Peiser, adjoint au maire du 3e , en charge de la Voirie et des Déplacements urbains, indique : « Ce carrefour est réglementé par des feux de signalisation tricolore. Il n’est donc pas possible de rajouter un autre élément, du type ralentisseur. » Une réponse qui ne convainc pas. « Si la signalisation n’est pas respectée, c’est précisément qu’il y a un problème majeur », réplique Émilie Noguez.
L’adjoint propose également une visite de terrain, accompagné par la police municipale, pour constater les infractions. « L’intervention de la police ne résoudra pas le problème. C’est en amont qu’il faut agir », insiste-t-elle.
Le dossier semble pour l’instant classé sans suite du côté de la mairie.