Pierre Mathonier réagit aux dernières agressions en centre-ville
Pierre Mathonier réagit aux dernières agressions en centre-ville
Après plusieurs faits d’agressions, notamment le week-end à la sortie des boîtes de nuit, le Maire d’Aurillac compte bien prendre des mesures de sécurité. Renforcement des contrôles sur la voie publique, présence policière, lutte contre l’alcoolémie, déportation des caméras de vidéosurveillance, sont prévus pour lutter contre la délinquance.
03/03/2017 à 17:51 par lisa.puechagut
Suite à plusieurs affaires d’agressions à la sortie des boîtes de nuits aurillacoises ces deux derniers mois, Pierre Mathonier a souhaité réagir en conférence de presse, non seulement pour dénoncer ce climat de « tension », mais aussi pour rassurer la population et annoncer des mesures. « Aurillac se situe en dessous de la moyenne nationale en termes de délinquance pour des villes de même taille. Donc dès qu’il y a un événement, il y a une résonance particulière et il est mis en évidence », a-t-il d’abord souligné, tout en affirmant, « la violence est inadmissible, et elle doit être combattue. Il y a aujourd’hui un sentiment de violences gratuites, au caractère aléatoire, mais il faut relativiser, car elles ont toujours existé ». Pour rappeler les faits, il y a eu, depuis le mois de janvier, 7 affaires identifiées, « des situations différentes les unes des autres », dont 4 ont été résolues, 2 dont l’enquête est actuellement en cours, et une affaire qui fait l’objet d’un appel à témoins. Leur point commun : « une très forte alcoolisation des coupables comme des victimes », et des faits qui se produisent dans un périmètre de 300 à 500 mètres autour du Pont Rouge. « 90 % des gens sortent dans cette zone, où se concentrent les boîtes de nuit. C’est aussi une facilité pour les interventions, car c’est un périmètre réduit ». Pour faire face à ces violences, le maire compte bien prendre des mesures à la hauteur des attentes des habitants. « Il faut d’abord interdire la vente d’alcool aux mineurs dans les épiceries de nuit. C’est quand même la base », a-t-il annoncé, tout en ajoutant que des contrôles de la police municipale sur la voie publique seront aussi renforcés. « Il y aura aussi une mobilisation des cafetiers. Ils jouent le jeu mais un certain nombre d’avertissements ont déjà été donnés, et s’ils ne les respectent pas, des sanctions seront prises ».
Déporter les caméras de vidéosurveillance ?
Autre élément, la municipalité souhaite remettre en place des « médiateurs de nuit », des jeunes en service civique qui « patrouilleront » dans les rues pour atténuer le bruit, baisser les tensions ou contrôler le niveau d’alcool.
Pierre Mathonier a souhaité saluer la réactivité de la police nationale, qui a su réagir « quasi immédiatement » aux dernières agressions dans la ville. « Je suis très respectueux de ce qu’ils font. Mais le commissariat a perdu 20 % de ses agents depuis 2008. Ils font face à des contraintes d’organisation », regrette-t-il. Le Maire souhaite cependant au moins un véhicule présent dans le périmètre en question pour un « effet dissuasif ». « Il faut plus d’effectif, ou une organisation différente ». Dernier point crucial, les caméras de vidéos protection dans la zone concernée. « Je maintiens leur pertinence. En octobre 2016, nous avions demandé leur déportation vers le commissariat, ainsi qu’une amélioration du cadre de vue. Nous attendons aujourd’hui l’accord de la Préfecture de Région ».
Le Maire a tenu également à dénoncer les dérives des réseaux sociaux, qui propagent des « rumeurs malsaines et insistantes ». « Je suis sidéré par ce qui est dit sur les réseaux, où l’on pointe des coupables faciles en fonction de leur origine », a-t-il déploré, assurant également qu’il « n’y a pas de laxisme, ni des forces de l’ordre, ni de la municipalité. On veut tous que nos jeunes puissent s’amuser et maintenir une ville calme. Ce n’est pas simple, notre société est devenue très violente. Il faut aussi appeler à la responsabilité, c’est un travail collectif ».
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