Piétonnisation des voies sur berge : des centaines de Parisiens mobilisés
Des centaines de personnes, dont des élus, se sont rassemblées sur les berges de la Seine samedi pour marquer leur soutien à la mesure de la maire de Paris.
SOURCE AFP
Des centaines de Parisiens, élus compris, se sont rassemblés sous le soleil samedi pour demander que les voies sur berge dans le centre de la capitale rive droite restent piétonnes, comme la maire Anne Hidalgo y tient. « Nous sommes là pour que nos enfants respirent un air de qualité », a lancé Mme Hidalgo (PS) à la foule. « Nous sommes dans le sens de l’histoire », a-t-elle ajouté, assurant que cette mobilisation « est suivie par tous les maires du monde ». Les organisateurs ont compté quelque 2 000 participants à ce rassemblement intitulé « Sauvons les Berges », qui se voulait apolitique, mais qui a eu du succès surtout à gauche.
Dans une atmosphère bon enfant, beaucoup d’élus de Paris ceints de leur écharpe tricolore étaient venus, notamment socialistes, communistes ou écologistes, au milieu de cyclistes et de poussettes, de même que quelques-uns des départements limitrophes, comme Stéphane Troussel (PS, Seine-Saint-Denis) ou Luc Carvounas(PS, Val-de-Marne). « C’est un combat essentiel pour Paris », a souligné l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, rendant hommage à Anne Hidalgo« qui a affronté des tempêtes pour s’attaquer à la pollution de l’air ». Yann Gourvennec, chef d’entreprise venu à vélo, était là parce qu’il « utilise tous les jours les quais pour aller au travail ». « La plupart des voitures qui passaient sur les berges, c’étaient des gens qui n’habitent pas Paris », a relevé pour sa part Stéphane Ludwig, un enseignant d’une trentaine d’années, jugeant « inadmissible que [les non-Parisiens] se mobilisent pour nous polluer ».
Voitures, motos, scooters : tous les véhicules motorisés sont interdits sur 3,3 km de la voie Georges-Pompidou, du quai bas de l’entrée du tunnel des Tuileries (1er arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (4e) arrondissement), aux termes d’un arrêté municipal d’octobre 2016. Ce texte a été annulé le mois dernier par un tribunal administratif, mais la maire a annoncé, jeudi, qu’elle avait signé « un nouvel arrêté en tenant compte de ce qu’a dit le tribunal », pris « en concertation avec l’État et le préfet de police de Paris ».