Piétons fauchés à Marseille : un Isérois allant de détentions en psychiatrie
Un parcours de délinquant jalonné de séjours en structures psychiatriques, de procès et d’incarcérations : le cas d’Idriss H., né à La Tronche, dans la banlieue de Grenoble, il y a 34 ans, est un triste constat d’échec. Échec de la société dans son ensemble sans doute, de la justice peut-être, de la psychiatrie probablement.
Hier, les enquêteurs de la PJ de Marseille et leurs collègues lyonnais ont mené une perquisition à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, chez des proches du suspect. C’est ici, dans cette commune iséroise, que le jeune homme a longtemps vécu. Il y séjournait encore de façon épisodique, de passage entre établissements psychiatriques et établissements pénitentiaires, indique un bon connaisseur du dossier. Il aurait également vécu un temps à La Mure, une autre commune iséroise.
Un casier rempli
Depuis hier, les enquêteurs travaillent à reconstituer son parcours, qualifié de « très chaotique » par le même interlocuteur. De fait, son casier judiciaire porte de nombreuses mentions. Parmi elles, un vol à main armée commis dans une supérette de la Côte-Saint-André en 2004 : sous curatelle, en rupture avec sa famille et hébergé depuis plusieurs mois par un couple de trafiquants, il leur devait de l’argent et avait attaqué le commerce pour un butin de 290 euros. Le tribunal de Vienne l’avait condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis. Depuis, les sanctions pénales se sont accumulées dans des affaires de vol, de stupéfiants.
Idriss H. (qui est toujours sous curatelle) avait quitté récemment l’Isère pour recevoir, en hospitalisation libre, des soins psychiatriques dans un établissement marseillais. Une hospitalisation qui s’est donc achevée par la scène de folie et de meurtre que l’on sait.