Après les caméras, les armes. Quelques semaines après avoir lancé l’équipement de la commune en caméras de vidéosurveillance, le maire UMP de Poissy Karl Olive a demandé au préfet l’autorisation «d’acquisition, de détention et de conservation de revolver chambrés, calibre 38 spécial». Pour l’édile, cet armement destiné à la police municipal est dans la droite ligne de sa campagne basée sur la prévention des risques urbains.

«Pas d’économie  sur la sécurité »

«Nous avons déjà agi contre les incivilités (arrêté contre la mendicité agressive), contre la sécurité routière (contrôle des poids-lourds), nous allons équiper la ville de caméras, énumère Karl Olive. Avec l’équipement de notre police municipale, nous définissons pour elle un nouveau cadre d’intervention. Je n’en avais pas parlé pendant la campagne des municipales mais cela répond à la conjoncture.» Concrètement, le maire veut répondre à la réforme envisagée pour la police nationale. Une partie des effectifs du commissariat de Poissy devrait rejoindre Conflans-Sainte-Honorine «alors que dans trois, quatre ans, notre commune sera l’une des portes du territoire de Val de Seine, remarque Karl Olive. En parallèle, les chiffres de la délinquance ne sont pas bons. Les locaux du stade Léo-Lagrange se sont fait visiter trois fois en un mois, il y a eu un braquage du magasin Bouygues en pleine journée et des agressions à la résidence des Clefs de la forêt. La police municipale, qui ne dispose que de flashball, ne peut pas faire face dans l’état actuel des choses. C’est pourquoi je souhaite l’armer afin de préserver la sécurité publique et l’intégrité physique des agents.»
Les policiers municipaux de Poissy devraient donc disposer de revolvers : «Nous les avons sondé, une seule personne était contre, assure le premier magistrat. Ils devront suivre deux semaines de formation avec l’école de la police nationale et auront deux séances d’entraînement par an. Mais je souhaite porter ce nombre à quatre.» Pour l’achat des armes, la ville a provisionné 40 000 euros : «Je ne ferai pas d’économie sur la sécurité, lance Karl Olive avant de prévenir, mais je continuerai à me battre pour notre commissariat !»