Police du quotidien. Le syndicat Alliance réagit
Suite à l’annonce faite par François Cuillandre, maire de Brest, d’avoir candidaté pour la mise en œuvre d’une police de sécurité du quotidien (PSQ), Stéphane Andry, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police nationale CFE-CGC, tient à réagir. Dans un communiqué, il explique : « Outre le fait que nous ignorons l’avenir de la PSQ depuis le départ de Monsieur Collomb, il est important de rappeler que Brest dispose déjà, en plus du commissariat central, de quatre bureaux de police (dont certains sont mis à disposition par la métropole) et qu’il nous paraît difficile de faire plus, même à effectif constant depuis dix ans (2008 : 3 commissaires, 19 officiers et 233 gardiens de la paix et gradés – 2018 : 2 commissaires, 18 officiers, 235 gardiens de la paix et gradés), même si nous serions enchantés d’accueillir de nouveaux collègues ». Et d’ajouter : « Effectivement, depuis plusieurs mois, la ville de Brest subit une invasion de mineurs étrangers. Effectivement, ces mineurs sont les auteurs de très nombreuses infractions, particulièrement en centre-ville, et malheureusement, tant la législation applicable aux mineurs que celle applicable aux étrangers n’apportent de résultats acceptables.
Pour Alliance Police nationale, la révision de l’ordonnance de 1945 est un préalable nécessaire que nous demandons depuis de nombreuses années ».
« Une police municipale serait complémentaire »
Mais il estime que « résumer la délinquance brestoise à cette seule cause serait méconnaître le sujet. Que dire des infractions liées à l’alcool […] et des trafics de stupéfiants qui génèrent violences et vols en tous genres et nous occupent quotidiennement. C’est là où la vidéosurveillance et une police municipale deviennent pertinentes. Bien sûr, cela ne réglerait pas tous les maux. Mais la vidéosurveillance a un effet dissuasif et est une aide à l’enquête redoutable. Quant à la police municipale, visible en centre-ville, elle dérangerait les trafics et rassurerait les riverains. Elle pourrait également prendre à sa charge les problèmes liés au stationnement et notamment les mises en fourrière, comme c’est le cas à Rennes, et là encore chronophages pour nos services. Cette force de sécurité complémentaire permettrait à la police nationale de se concentrer pleinement et efficacement sur les problématiques relevant de sa compétence, la protection des personnes et des biens ».
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