Police du quotidien : Toulouse sur les rangs pour l’expérimentation
Toulouse est sur les rangs pour expérimenter la police de proximité ou, plus exactement, ce que le gouvernement appelle « la police de la sécurité du quotidien » dont les contours restent à définir.
La semaine dernière, la maire PS de Lille, Martine Aubry, a reçu l’assurance du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, que sa ville expérimenterait ce concept avancé durant la campagne électorale par Emmanuel Macron.
« Je compte proposer que Toulouse postule », a affirmé le maire, Jean-Luc Moudenc, interrogé par « La Dépêche du Midi ». « Toute avancée en matière de sécurité est bonne à prendre dans l’intérêt des Toulousains », souligne le premier magistrat.
Mais, à l’instar de nombreuses voix, y compris celles des représentants syndicaux des policiers, Jean-Luc Moudenc ne veut pas d’un copier – coller de la police de proximité de l’aire Jospin, la « polprox », née à Toulouse en 1999 puis morte avec fracas en 2003 lors d’une visite de Nicolas Sarkozy au commissariat du quartier Bellefontaine.
Pour le maire, cette police doit répondre à deux enjeux, la lutte contre le « terrorisme et la radicalisation » d’une part, et contre « le trafic de drogue » d’autre part. Et pour cela, insiste Jean-Luc Moudenc, « l’Etat doit y consacrer des moyens accrus malgré ses contraintes budgétaires et les services de renseignements doivent être étoffés ».
A Toulouse, comme partout ailleurs, la demande d’effectifs supplémentaires est récurrente, côté Capitole comme syndicats de policiers. Elle a été réitérée en juillet à la suite d’une double fusillade. A Lille, Martine Aubry aurait aussi reçu une promesse de renforts.