Police municipale : la proposition de Valérie Pécresse
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a proposé de rendre « obligatoires » les polices municipales dans les villes de 10 000 habitants.
SOURCE AFP
Valérie Pécresse (LR) donne son avis sur la police municipale. Dimanche 11 février, la présidente de la région Île-de-France a proposé de rendre « obligatoires » les polices municipales dans les villes de 10 000 habitants, en se disant par ailleurs « mal à l’aise » avec la future police de sécurité du quotidien. Interrogée sur cette police, dont les contours ont été dévoilés jeudi par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et qui doit se déployer après une expérimentation dans une trentaine de quartiers, Valérie Pécresse s’est dite « mal à l’aise », sur BFM TV en partenariat avec Le Parisien-Aujourd’hui en France.
« Je pense que le rôle de la police nationale est de faire peur aux délinquants, et que le rôle de la police municipale est de rassurer les honnêtes gens », a expliqué la présidente de la région Île-de-France. « Moi je crois qu’aujourd’hui, la police de proximité, c’est la police municipale. Et qu’il faudrait donner aux communes la possibilité de beaucoup plus de moyens pour faire cette troisième force de police qui serait la police de proximité », a-t-elle poursuivi, en dénonçant un « mélange de genres » que « de demander de faire et la répression et la prévention ». « Le vrai sujet, ce serait de rendre obligatoires les vraies polices municipales dans les villes de plus de 10 000 habitants, en leur donnant les moyens de le faire », a-t-elle dit.
1 300 effectifs supplémentaires
La police de sécurité du quotidien (PSQ), réforme promise par le candidat Macron après la retentissante « affaire Théo » et la grogne inédite dans la police, promet notamment davantage de moyens dans des quartiers. Gérard Collomb a annoncé jeudi que, d’ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieraient de « moyens supplémentaires » – un renfort de 15 à 30 policiers chaque fois. Trente autres quartiers suivront d’ici à 2020. Au total, 1 300 effectifs supplémentaires y seront affectés, dans une « logique des zones de sécurité prioritaire (ZSP) » lancées sous Manuel Valls, selon des proches du ministre de l’Intérieur.
Valérie Pécresse a par ailleurs appelé à « renforcer la police nationale » et « renforcer le nombre de zones de sécurité prioritaires », dans lesquelles, selon elle, « on devrait mettre beaucoup plus d’effectifs de police ». « On devrait aussi mettre des ZSP y compris dans le métro, les transports en commun, sous terre », a-t-elle poursuivi, en se félicitant qu’une ZSP ait été étendue aux stations de métro, notamment dans le 18e arrondissement de Paris.