Policiers municipaux relaxés à Béziers : le parquet fait appel
Le procureur de la République de Béziers a fait appel de la relaxe prononcée à l’encontre de deux policiers municipaux. Ils étaient poursuivis pour des faits de violences commis sur un homme fortement alcoolisé au moment de son interpellation en décembre 2015.
Béziers, France
Deux policiers municipaux de Béziers ont été relaxés le 4 juin dernier par le tribunal correctionnel suite à une plainte déposée à leur encontre. Un homme avait déposé plainte contre eux pour violence. En décembre 2015, ce dernier qui était ivre sur la voie publique (plus 1.8g d’alcool dans le sang), avait été amené à deux reprises dans la même nuit au commissariat de police.
Couvert d’ecchymoses, il avait alors accusé le lendemain les policiers municipaux de l’avoir roué de coups. Le procureur de la République de Béziers a décidé de faire fait appel du jugement prononcé par le tribunal correctionnel.
Relaxés faute de preuve
Cécile Nébot, l’avocate de l’un des policiers poursuivis ne comprend pas cet appel.
L’enquête de la police nationale, celle de l’IGPN (la police des polices) et les images des caméras de vidéosurveillance n’ont pas permis d’accréditer les accusations portées.
Pas de commentaires du parquet
À nos confrères de Midi Libre, le parquet explique : “Nous savons tous que les policiers municipaux ou nationaux font un travail remarquable et difficile. Nous comprenons tous les difficultés de cette profession. En revanche, nous ne pouvons accepter l’idée que certains commettent des gestes de violence.”
Philippe Desruelles, est lui aussi très surpris de ce recours. Il défend l’autre policier municipal.
« Les policiers n’ont fait que coucher le plaignant au sol »
Cet appel ne tient pas la route explique Philippe Desruelles, l’avocat de l’un des deux policiers municipaux
L’appel du parquet agace Robert Ménard le maire de Béziers : « Le moins que l’on puisse dire, c’est que le procureur est partisan dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres concernant la commune ».
Par ailleurs une autre plainte a été déposée par les policiers municipaux, pour outrage et rébellion envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.