Policiers tabassés à Champigny : la soirée n’aurait pas dû avoir lieu il y a 14 minutes 48 MIDI LIBRE
Deux jours après les faits, qui ont suscité une importante vague d’indignation, Le Parisien révèle ce mardi 2 janvier que la soirée de réveillon a été organisée en dehors de tout cadre légal et qu’elle n’aurait jamais dû se tenir. Explications.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, un capitaine de police et une gardienne de la paix du commissariat de Chennevières-sur-Marne ont été roués de coups. Leur groupe d’intervention avait été appelé aux environs de 23 heures pour évincer plusieurs dizaines de personnes qui tentaient de s’introduire dans une soirée privée organisée dans un hangar à Champigny-sur-Marne. Deux jours après les faits, qui ont suscité une importante vague d’indignation, Le Parisien révèle ce mardi 2 janvier que la soirée de réveillon – à l’issue de laquelle les faits se sont déroulés – a été organisée en dehors du cadre légal et qu’elle n’aurait jamais dû se tenir.
Un hangar hors normes
Ce dimanche 31 décembre, une foule bien trop compacte se presse devant cet ancien hangar. Des jeunes de toute l’Île de France viennent participer à une soirée organisée dont la promotion a été faite notamment sur les réseaux sociaux et sur internet par les deux organisateurs, injoignables depuis les faits. Le lieu n’est pourtant pas fait pour accueillir du public, alors même que des rassemblements de l’Eglise évangéliste de France se tiennent chaque dimanche.
Une situation que la ville de Champigny avait découverte en 2017, selon Le Parisien. Après enquête, la municipalité avait adressé à cette communauté une mise en demeure pour régulariser la situation et réaliser des travaux de mise aux normes pour que le hangar devienne un Etablissement recevant du public (ERP).
« Démarche mercantile »
Pourtant, au-delà des messes dominicaines, le gérant du hangar a accepté de louer les lieux afin que soit organisée une soirée de réveillon. Soirée qui devait rassembler au moins 800 personnes selon l’affiche, alors même que la salle ne pouvait contenir que 200 personnes maximum selon le gérant (aucune étude précise n’existe puisque le lieu n’est pas déclaré). Pour encadrer la fête, les deux organisateurs n’avaient engagé que quatre vigiles, et n’avaient prévenu ni la préfecture, ni la gendarmerie, ni la municipalité.
Interrogé par Le Parisien, le maire de Champigny-sur-Marne, Christian Faure, a dénoncé une attitude peu scrupuleuse du gérant et une « démarche mercantile ».