Politique | Élections municipales Les Français veulent plus de sécurité au quotidien
Alors que les candidats commencent à faire campagne sur le terrain pour les élections municipales de mars prochain, le sondage Odoxa-CGI (1) montre que la sécurité arrive en tête des préoccupations des Français (47 %). Ce chiffre monte à plus d’un Français sur deux chez les habitants des grandes villes et des banlieues défavorisées.
Les habitants des petites communes rurales placent aussi ce thème comme une priorité. À noter que les électeurs de droite (RN et LR) sont plus sensibles à cette problématique que ceux qui sont plus à gauche. Géographiquement, c’est en Île-de-France et dans le Grand-Est que la sécurité est la plus citée.
Les maires habilités sur la question sécuritaire
Concrètement, les Français estiment que les thématiques sécuritaires pourraient être abordées plus fréquemment. Les électeurs de droite sont les plus nombreux à le penser mais pas seulement : 54 % des sympathisants d’EE-LV, 52 % de ceux de LFI et 48 % de ceux du PS partagent aussi ce sentiment d’une question trop peu présente dans le débat local.
La sécurité n’est, en tout cas, pas un sujet « national » pour 77 % des Français pour qui les maires sont les mieux placés pour protéger les biens et les personnes.
Patrouille et intervention dans les immeubles
Les citoyens sont globalement favorables aux mesures entendues lors de ces premières semaines de pré-campagne. Trois propositions sont plébiscitées par au moins 8 Français sur 10 : permettre à la police municipale d’intervenir dans les parties communes des immeubles, des patrouilles en civil pour lutter contre les flagrants délits et la vidéo surveillance.
58 % (un peu plus dans les grandes villes) des Français sont favorables à l’armement des polices municipales. Actuellement, peu le sont mais le débat pourrait grandir dans les semaines qui précèdent le scrutin. À Paris, le candidat de La République en marche, Benjamin Griveaux, propose d’équiper les policiers d’armes à feu tandis que l’actuelle maire, Anne Hidalgo, est favorable à des agents armés de matraque.