Pour les automobilistes parisiens, circuler est devenu «un enfer»
«Prévoyez une heure!», conseille la compagnie de taxis G7 au client résidant aux abords de la Maison de la Radio, dans le XVIe arrondissement, et qui voudrait aller à la gare de Lyon aux heures de pointe. Mais ce jeudi à 18 heures, le trafic est fluide. Les trous dans la chaussée, les camionnettes de livraison en double file, le VTC en warning sur la voie de bus, Jean, vingt-cinq ans de maison, sait les éviter. «Pour traverser Paris d’ouest en est, on n’a pas vraiment d’échappatoires, indique-t-il. Rive gauche, le boulevard Saint-Germain est désormais complètement saturé et, rive droite, ça bouchonne sur les quais.» Les voitures sont à l’arrêt sur le quai François-Mitterrand. La voie de bus est encombrée, une moto grille le feu rouge. «Encore un vélo-taxi!, peste Jean. Quand le couloir n’est pas assez large, on doit tous rouler derrière comme des escargots.» Un VTC s’impatiente, klaxonne longuement. Frôlé par un scooter, un adolescent en Vélib’ manque de tomber.
Au Pont-Neuf, tous les cyclistes grimpent sur le trottoir. Quai de l’Hôtel-de-Ville, plus de couloir de bus, la vitesse ralentit encore. «Regardez pour qui on a fermé les (.