Prêche antisémite de l’imam d’Empalot : les réactions
Ce mercredi à la Grande Mosquée d’Empalot à Toulouse, la prière avait une tonalité toute particulière. Mohamed Tataï, l’imam de la Mosquée, fait l’objet d’une information judiciaire ouverte le 20 septembre par le Procureur de la République de Toulouse pour incitation à la haine. C’est une vidéo diffusée fin juin 2018 qui a mis le feu aux poudres : on y voit l’imam dans une salle de prière du quartier Empalot lire un hadith : «Le Jugement dernier ne viendra pas jusqu’à ce que les musulmans combattent les juifs (…) Les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres et les rochers et les arbres diront : «Ô musulman, Ô serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer».
Du côté des représentants des communautés religieuses à Toulouse, les langues se délient timidement. «Il y a le début d’un commencement de témoignage de solidarité», glisse Franck Touboul, le président du Crif de Midi-Pyrénées (Conseil représentatif des institutions juives). «Les représentants présents lors du conseil de fraternité qui s’est tenu à la mairie de Toulouse ont condamné unanimement ces propos», ajoute-t-il. La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a fait savoir ce jeudi qu’elle se constituait partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire. Abdellatif Mellouki, le vice-président et porte-parole du Conseil régional du culte musulman a indiqué pour sa part qu’il ne souhaitait pas s’exprimer.