Interrogée sur BFMTV ce mercredi matin, Nicole Belloubet a annoncé que ce sont près de 450 détenus radicalisés qui allaient être remis en liberté d’ici fin 2019.
Parmis eux figurent une cinquantaine de « terroristes islamistes » a indiqué la garde des Sceaux. « Nous avons à peu près 500 détenus qui sont radicalisés comme terroristes islamistes. Sur ces 500 là, il y en aura une vingtaine cette année qui sortent, et puis à peu près une trentaine l’année prochaine. »
À côté de cette cinquantaine de détenus, s’ajoutent des détenus de droit commun qui se sont « radicalisés ». « A côté de ceux-là, nous avons effectivement des gens qui sont détenus pour des faits de droit commun mais qui en même temps, nous le savons, ont été radicalisés (…) un certain nombre d’entre eux, à peu près 30%, auront terminé leur peine en 2019 et sortiront en 2019 ».
Suivi de « manière extrêmement précise »
Selon la ministre de la justice, tout sera fait pour que le suivi de ces individus soit réalisé le plus étroitement possible. « Le gouvernement est arc-bouté sur le suivi de ces personnes », a-t-elle assuré. « Cela commence en détention, ces gens-là sont évalués, ils sont placés ensuite dans des lieux de détention qui correspondent à leur niveau de dangerosité et quand ils sortent de prison, il y a deux mots clés : nous anticipons leur sortie et nous les suivons de manière extrêmement précise ».
Des fiches de renseignement
« L’avantage de la détention » est de permettre « de construire d’une part des fiches de renseignement qui sont mises en place par les services de renseignement pénitentiaire qui ont acquis depuis quelque temps une très forte légitimité », fiches qui sont ensuite « données aux services de sécurité intérieure, au renseignement territorial », a développé Nicole Belloubet, concluant « nous les suivons pas à pas ».