Près de la moitié des djihadistes revenus de Syrie sont en liberté, explique Collomb
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Terrorisme. Environ 240 djihadistes sont revenus en France depuis 2012 a déclaré Gérard Collomb, ce jeudi 26 octobre. Problème, seuls 130 d’entre eux sont en prison.
Quel aveu ! Ce jeudi 26 octobre, Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, était interrogé par la sénatrice centriste Nathalie Goulet sur le retour de djihadistes partis en Syrie et en Irak. « Plus de 240 majeurs et plus de 50 mineurs, dont la plupart ont moins de 12 ans (…) sont revenus depuis 2012 sur le sol français », a-t-il indiqué rapporte l’AFP, avant de préciser que depuis 2015, les femmes, les hommes majeurs et les « quelques mineurs combattants »étaient systématiquement placés en garde à vue.
54 % des « revenants » en prison
Mais Gérard Collomb a aussi effectué un état des lieux chiffré. Environ 130 de ces djihadistes « revenants » sont en prison (54 %) a-t-il expliqué, avant d’avouer que les autres étaient en liberté et faisaient seulement « l’objet d’un suivi administratif » ou « judiciaire ». Pour autant, le ministre de l’Intérieur a jugé que le « problème » était « parfaitement pris en charge aujourd’hui en France ».
Sur un millier de Français partis en zone jihadiste irako-syrienne, environ 300 y ont trouvé la mort, a indiqué le ministère de la Justice en juin. Quelque 700 adultes (dont 300 femmes) s’y trouvaient encore, avec 400 enfants. Le groupe jihadiste État islamique a depuis perdu beaucoup de terrain en Syrie et surtout en Irak, au terme de combats qui ont décimé ou dispersé une partie de ses troupes.