Prétextant travailler pour le conseil départemental, elle volait les personnes âgées
Toulouse, Tournefeuille, Saint-Gaudens, Auch, Pamiers ou encore Perpignan : elle a écumé toute la région. Une Haut-Garonnaise de 61 ans vient d’être mise en examen pour des faits d’escroquerie par ruse, perpétrés aux domiciles de personnes âgées où elle leur dérobait leur carte bleue.
Au printemps dernier, elle s’est fait passer pour un cadre du conseil départemental censé contrôler le travail des agents en charge du ménage auprès de contribuables du Troisième âge. En tout, 20 victimes sont connues à ce jour des enquêteurs de la brigade de répression et d’atteinte aux biens (BRAB) de Toulouse.
Incarcérée à la maison d’arrêt de Perpignan pour des faits similaires, la sexagénaire n’en est effectivement pas à son premier coup d’essai.
Pendant trois mois, de mars à mai inclus, elle s’est présentée chez des personnes âgées en prétextant travailler pour le conseil départemental de la Haute-Garonne. À ce titre, elle a expliqué avoir la responsabilité de vérifier si le travail des agents d’entretien était bien effectué. C’est tout du moins ce que pensaient les victimes qui lui ont ouvert la porte. Une fois à l’intérieur, l’escroc présumé profitait d’un moment d’inattention pour dérober la carte bleue de la personne visitée.
Un préjudice de 17 000 €
Retraits, achats : elle a réussi à voler 17 000 euros à l’ensemble des victimes. Les investigations menées par les enquêteurs de la BRAB ont permis de mettre à jour les vidéosurveillances des distributeurs automatiques où elle a effectué les retraits. Sur ces bandes, elle apparaît notamment vêtue d’un manteau et de bottes. Une mise sur écoute téléphonique a également été mandatée ainsi que la diffusion de l’information à l’échelon régional des services de police.
Puis, il y eut « une information » communiquée à la BRAB qui a permis de confondre la mise en examen, localisée à la maison d’arrêt de Perpignan pour des faits similaires.
Lors de la perquisition de son domicile, les bottes et le manteau aperçus sur les vidéosurveillances ont été retrouvés. Elle a été extraite de sa cellule la semaine dernière pour être entendue par le procureur de la République de Toulouse. Reconduite à Perpignan, à la demande du parquet toulousain, elle sera jugée début 2018.