Prison ferme pour les incendiaires de voitures
«J’ai vu un individu lancer un engin incendiaire dans un véhicule et prendre la fuite» a déclaré un témoin aux policiers. Cette nuit du dimanche au lundi 6 novembre à Blagnac, rue Montaigne près de la place Georges-Brassens, quatre véhicules ont été détruits quand le feu s’est propagé.
Les soupçons des policiers de la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Blagnac se sont rapidement portés sur l’ex-compagnon de la propriétaire d’un des véhicules détruits. «Il m’avait menacé plusieurs fois et me harcelait depuis notre rupture», a expliqué l’ex-compagne aux enquêteurs. Le suspect a été rapidement interpellé et dès sa première audition, l’homme, âgé de 31 ans, déjà trois mentions à son casier judiciaire, a reconnu les faits. Jeudi, il était jugé avec un ami en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Avec un cocktail Molotov
À l’audience présidée par Didier Suc, il s’explique : «Je reconnais être le commanditaire de l’incendie. J’ai demandé à mon ami de mettre le feu au véhicule de mon ex-compagne avec un cocktail Molotov». L’ami en question, âgé de 22 ans et jamais condamné, s’étonne : «On était trois sur place. Je ne connais pas le nom de celui qui est l’auteur de l’incendie. C’est en revanche moi qui a fourni l’essence». Le procureur, Emmanuel Yver se lève : «Je n’ai pas l’impression qu’ils se rendent compte de la gravité des faits». Elle requiert 12 mois contre le commanditaire et 12 mois dont 6 sursis mise à l’épreuve contre son ami, ainsi que leur maintien en détention. Me Pierre Dunac revient sur les motivations de son client : «C’est lui qui est à l’origine de la rupture avec la victime. C’est lui qui est harcelé par elle depuis. C’est désespéré qu’il a demandé à son ami de mettre le feu au véhicule. Aujourd’hui ils reconnaissent tout devant vous et regrettent».
Le tribunal a condamné le commanditaire à 18 mois de prison et son ami à 1 an, dont 8 mois sursis mise à l’épreuve pendant 2 ans pour tous les deux. Ils ont tous le deux été maintenus en détention et ils ont l’interdiction de porter une arme pendant 5 ans.