Quand les vélos deviennent des boulets en ville
Les travaux du centre-ville avaient déjà raréfié les parkings à vélos, mais ils sont quasi terminés et le problème n’est pas réglé. Pour les cyclistes se garer est devenu un casse-tête.
Le centre-ville de Toulouse a chassé les voitures, mais doit gérer, désormais, l’afflux des deux-roues, qui manquent de places. Le monde à l’envers ! Aujourd’hui, ce ne sont plus les automobilistes qui ont des problèmes de stationnement, mais les cyclistes. Si vous voulez attacher votre vélo à un support antivol, c’est désormais la croix et la bannière. «Il m’arrive de revenir plusieurs centaines de mètres en arrière pour trouver une place», s’étonne cet usager, qui se rend au quotidien rue Gambetta, à deux pas du Capitole. L’artère qui vient d’être rénovée et piétonnisée est pourtant loin d’avoir réglé l’épineuse question des parkings à vélo et les soucis pratiques des usagers. Avec une douzaine de malheureuses places du côté du Capitole, l’exercice, en ces temps de fête et de surpopulation, peut facilement virer à la foire d’empoigne. «Du coup on se met où on peut, peste un cycliste, obligé de recourir au système D. On s’accroche aux panneaux indicateurs, aux gouttières, voire aux jeunes arbres qui ont été plantés»… D’autant que le mobilier urbain de protection qui sécurisait les trottoirs a disparu. Certes, le problème ne date pas d’hier, mais il semble bien s’être aggravé. Pourtant, Jacqueline Winnepennincks-Kieser, l’élue déléguée aux déplacements le reconnaît depuis longtemps. «Nous manquons de supports, avoue-t-elle. Actuellement, ce sont près de 770 arceaux qui sont disponibles dans les rues du centre et jusqu’à 150 supports supplémentaires sont installés chaque année. Ce qui fait grosso modo 300 places nouvelles, puisqu’on peut y accrocher deux vélos». Les supports classiques ne coûtent qu’une cinquantaine d’euros, mis les arceaux ronds et stylisés, imposés par les bâtiments de France, dans les secteurs historiques sont facturés 500 € TTC. Ce qui représente vite un beau budget. Reste la solution souterraine, comme la station à vélos installée dans le parking du Capitole, qui offre 400 places. Mais, elle est boudée par les cyclistes sans doute refroidis par la caution de 8 € demandée… «On essaye en tout cas de faire le maximum et tous les parkings automobiles, créés ou rénovés, disposeront d’emplacements pour les cyclistes», assure Jacqueline Winnepennincks-Kieser. Il y a urgence !