Il a fait chaud. Très chaud. Trop chaud ? En tout cas, des jeunes saint-quentinois ont décidé d’y remédier. Dimanche 28 mai, ils étaient une quarantaine à entrer sur le site de la piscine Jean-Bouin, pourtant fermée au public à ce moment-là.
« Le problème n’est pas qu’ils se soient baignés… Ce sont les nombreuses dégradations »
Matthieu Gressier,
directeur général des services
Près de quarante jeunes se sont introduits dans la piscine. Une partie par le grillage entre le site et la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Aisne, sur le boulevard Jean-Bouin et une autre partie par-dessus le portail de la voie technique (haut de deux mètres).
Le rendez-vous a été donné via les réseaux sociaux : Snapchat (une application de partage de photos et de vidéos) et Periscope (vidéo en direct).
La police municipale a été alertée par le nombre de voitures stationnées sur le parking alors que la piscine était fermée. « Et il y avait pas mal de bruit aussi », explique Matthieu Gressier, directeur général des services (DGS) de la communauté d’agglomération du Saint-Quentinois.
« Le problème n’est pas qu’ils se soient baignés, continue Matthieu Gressier. Ce sont les nombreuses dégradations. » L’Agglomération a d’ailleurs déposé une plainte.
Portes cassées, vitres fracturées par des jets de pierre, chalet en bois dégradé et terre jetée dans l’eau.
« Ce sont nos usagers qui vont en pâtir », regrette le DGS. Le bassin extérieur qui était jusqu’alors fermé devait rouvrir mercredi 1er juin. Il n’ouvrira au public que le mardi 6 juin, aux horaires prévus par le règlement, le temps de réparer les dégâts.
Policiers municipaux et nationaux sont intervenus une première fois, dimanche 28 mai, pour faire sortir les baigneurs clandestins. Quelques scènes d’outrages sont à signaler.
Certains y sont retournés après cette première intervention. Quand la police est arrivée pour une seconde intervention, il n’y avait plus personne dans l’eau.
Ce n’est pas la première fois que la communauté d’agglomération est confrontée à ce genre de problème. L’été dernier, à quelques occasions, certains baigneurs n’avaient que faire des horaires d’ouverture pour profiter du bassin.