Quatre jeunes interpellés pour vols avec violence à Evreux
Depuis un mois, ils semaient la terreur dans le quartier de la Madeleine. Mais la semaine dernière, les policiers d’Evreux ont mis fin aux agissements de quatre jeunes.
La première agression remonte au 25 août.
Peu avant 18 heures, un homme d’une vingtaine d’années se promenait rue Portevin quand il a été importuné par cinq individus.
Ces derniers l’ont emmené de force dans un chemin forestier, avant de le délester de son téléphone portable et du sac qu’il portait en bandoulière.
Le 14 septembre, bis repetita, rue de Rugby. Vers 16h30, c’est une adolescente de 13 ans qui a fait l’objet de menaces pour le moins explicites.
« Les agresseurs ont demandé, à la jeune fille, des faveurs sexuelles en échange de son iPhone 6 qu’ils venaient de lui dérober » précise une source proche de l’enquête. La victime a refusé, les voleurs ont regagné, en courant, le quartier de La Madeleine…
« Un droit de passage »
Après deux semaines “d’accalmie”, la série reprend le 28 septembre.
À 18 heures, plusieurs individus – opérant à visage découvert -, encerclent deux jeunes âgés de 17 et 18 ans avant de leur “subtiliser” vélo et téléphone portable.
Le lendemain, à 15h30, alors qu’il sortait du lycée horticole, un garçon de 16 ans est pris à partie par la même bande. La victime s’enfuit, avant d’être rattrapée et molestée.
Frappée au visage, elle héritera de deux jours d’ITT avant d’avouer les raisons de cette agression : « pour poursuivre mon chemin, ils voulaient que je paye un droit de passage » !
Au préalable, c’est un automobiliste, témoin de la scène, qui avait mis les individus en fuite en klaxonnant à plusieurs reprises…
Frappé avec une barre
Enfin, le 30 septembre, toujours en milieu d’après-midi, un Ébroïcien de 17 ans a été frappé à coups de barre de fer alors qu’il déambulait, rue Jean Moulin.
Touché à la tête, le malheureux a dû “donner” son portable.
« Vu la multiplication des faits, et après recoupement de plusieurs signalements, nous avons déployé les grands moyens et réussi à identifier les coupables » se félicite un enquêteur.
« Une forme de caïdat »
Interpellés, mercredi, à leurs domiciles respectifs de La Madeleine, les agresseurs ont d’abord nié leur participation, avant d’avouer leurs méfaits.
Il s’agit d’un majeur de 18 ans, étudiant, et de trois mineurs âgés respectivement de 17 et 16 ans. L’un est sans emploi, les deux autres inscrits au lycée.
« Mais tous sont connus des services de police pour des petits faits de délinquance. Dans le cas qui nous intéresse, ils opéraient en bande dans le but de voler et de revendre. C’est une forme de caïdat » poursuit notre interlocuteur.
Dans le cadre du plaider-coupable, le majeur “hérite” d’une COPJ (Convocation par un Officier de Police Judiciaire) alors que ses jeunes complices ont été laissés libres. Mais à charge pour le juge pour enfants d’étudier leur dossier…