Quelle est l’efficacité de ce dispositif ?
Nous nous sommes procurés le rapport d’activité 2017 du centre de supervision urbain. En compilant les appels téléphoniques à la police municipale, la sollicitation directe des administrés, la demande d’autres administrations, les constats d’accidents, les assistances sur la voie publique, etc., le volume global de l’activité 2017 de la police d’Agen se monte à 5 392 interventions (contre 5 004 en 2016).
Dans le détail, une grande partie des interventions est liée à des questions de stationnement (45 % des faits) : voitures sur un trottoir ou un passage piéton, devant un garage privé, sans oublier les PV pour mauvais stationnement…
25 % des interventions sont liées à des comportements dits «suspects» (personnes ivres et/ou agressives, par exemple).
30 % du reste de l’activité, ce sont des interventions faisant suite à une information transmise (par la police notamment, 6 % des cas), des problèmes d’insalubrité (poubelles, déjections canines) dans 6 % des cas. Viennent ensuite : infractions au Code de la route (4 %), vols (3 %), assistance à personne (3 %), différends entre habitants (1 %), etc.
En ce qui concerne le bilan de la vidéoprotection, sur les 5 392 interventions de 2017, 1 117 font suite à un constat vidéo. La surveillance sur écran est donc à l’origine de 21 % de ces interventions, un chiffre stable comparé à 2016 (23 %).
Mais la typologie est différente, puisque la moitié de 1 117 interventions sur le terrain est liée à des questions de comportements. Dans 23 % des cas, il en va de problèmes de stationnement (à noter aussi 7 % pour les infractions au Code de la route). La vidéo a peu de prise sur les questions de propreté urbaine (poubelles, crottes de chien…) : seulement 33 cas (3 %) ont été traités grâce à une alerte vidéo. Mais ce chiffre est en progression en 2018 : entre janvier et mars de cette année, ce sont une quarantaine de PV liés aux déjections canines qui ont été enregistrés.
Stationnement et comportements sont les deux dossiers prioritaires des policiers d’Agen. Mais c’est bien sur les comportements que l’action de la vidéo se fait le plus ressentir : sur les 1 328 interventions de l’année dernière, 557 font l’objet d’une alerte vidéo (soit 42 % des cas).
Zoom sur les interpellations
Le nombre d’interpellations d’individus par la police municipale d’Agen a sensiblement progressé entre 2015 et 2017 : 20 la première année, 26 en 2016 puis 61 en 2017. Très souvent, le nombre d’interpellations a été impulsé par le centre de supervision urbain (de 62 à 75 % des cas selon les années). Ce qui est en revanche frappant, c’est le nombre d’interpellations liées à la détection d’une caméra : 90 % des cas en 2015 et 2017, 96 % des cas en 2016. C’est donc clairement un outil d’aide à la répression de la délinquance.