Jeudi, le sous-préfet a validé le dispositif de sécurité de la quinzaine surf, à l’issue d’une réunion de coordination qui réunissait la World surf league, la gendarmerie, les polices municipales d’Hossegor, Seignosse et Capbreton, les pompiers et les sociétés de vigiles. C’est la deuxième année que l’événement se déroule alors que le pays est en état d’urgence, et impose un dispositif renforcé de sécurisation des personnes.
« L’année dernière, l’organisation a vraiment changé par rapport aux éditions précédentes. Le plan Vigipirate renforcé est entré en vigueur en 2016, rappelle le maire d’Hossegor, Xavier Gaudio. Et cette année, le principe est le même. Mais cette année d’expérience nous a permis de structurer un dispositif très réactif autour, notamment, du site principal de la compétition, mais aussi des sites annexes avec les rendez-vous du Roxy fitness autour du lac, comptant 1 500 participantes, et les ‘‘signing sessions’’ (séances d’autographes avec les surfeurs et surfeuses professionnels) en ville. »
Adaptabilité du dispositif
Une des difficultés supplémentaires pour les organisateurs tient au caractère mobile de ces épreuves, susceptibles de se dérouler sur au moins trois sites différents à Hossegor, pour pouvoir bénéficier des meilleures conditions de vagues du moment. Il a donc fallu faire du sur-mesure pour chaque site éventuel, avec une sécurisation et un plan de circulation adaptés.
« La colonne vertébrale de la sécurisation est un axe rouge qui sera transposable sur chacun des sites », explique Jérôme Lanche, responsable de la police municipale d’Hossegor. « En cas d’incident, nous pourrons boucler les accès périphériques pour donner la priorité aux secours et aux éventuelles évacuations sur cet axe. » Les trois tracés prévus de ce dispositif, et particulièrement cet axe rouge, ont été clairement identifiés et signalés aux habitants de la commune.
Des fouilles organisées
Chaque matin, le directeur de compétition, Alain Riou, annoncera à Jérôme Lanche quel site aura été choisi pour lancer la compétition, et l’ensemble du dispositif sera mis en place en moins de 30 minutes. Cette réactivité démontre le savoir-faire du territoire en termes d’organisation d’événements de cette taille, avec des intervenants qui ont l’habitude de travailler ensemble.
En fonction de la météo, ce sont plus de 100 000 personnes qui sont attendues sur cette quinzaine. En plus du caractère mobile de l’épreuve, il faut aussi pouvoir gérer la géographie particulière des lieux. Les accès aux plages feront l’objet d’un filtrage, avec fouille des sacs et même fouille des personnes en cas de suspicion.
Sur le sable, les entrées sud et nord seront surveillés pour prévenir d’éventuelles attaques par la plage et une vedette de la gendarmerie maritime croisera au large. Des dispositifs analogues seront mis en place pour le Roxy fitness et les séances d’autographes, avec la fermeture des avenues Paul-Lahary et du Touring club dans le centre-ville.
Xavier Gaudio, le maire d’Hossegor, insiste également sur deux autres points du dispositif : « Nous avons travaillé avec le Conservatoire du littoral pour renforcer la protection du cordon dunaire qui, par le passé, a pu être mis à rude épreuve. Nous avons aussi amélioré le dispositif pour réduire au maximum les nuisances pour les riverains avec un passage renforcé des services de nettoyage. »
Un compte-rendu du dispositif sera envoyé chaque jour au sous-préfet par Jérôme Lanche, qui pourra compter sur une vingtaine de gendarmes et sur le déploiement Sentinelle qui devrait s’activer en milieu de semaine. Des moyens mis en œuvre qui sont à la hauteur de l’événement pour le maire, même s’il tient à rappeler que le risque zéro n’existe pas.
Un œil sur les JO
Un événement qui est aussi un test grandeur nature pour prouver le sérieux et le professionnalisme des communes qui ont déjà les yeux rivés sur les Jeux olympiques de 2024.
« Nous avons un savoir-faire unique pour l’organisation de gros événements. Nous avons l’ADN surf, les capacités d’accueil, les vagues pour attirer les meilleurs au monde », conclut le maire. « Nous réfléchissons même avec la communauté de communes à l’installation d’une piscine à vagues sur le territoire pour renforcer notre attractivité ! »