Radars routiers : une manne pour les finances de l’État
Selon « Les Échos », les radars routiers devraient rapporter 1,23 milliard d’euros à l’État en 2019, soit plus du double qu’en 2016.
Par LePoint.fr
Terreurs des uns, héros des autres. Les radars routiers, qui font trembler les mains des automobilistes sur les volants, font la joie de l’État. Et pour cause, les retombées économiques de ces petites machines devraient augmenter de 12 % en 2019 par rapport à 2018, pour atteindre 1,04 milliard d’euros, révèlent nos confrères des Échos. Ce chiffre ne prend même pas en compte les majorations en cas d’impayés, qui feraient grimper l’addition à 1,23 milliard d’euros. Une recette confortable qui représenterait, selon le quotidien, une augmentation de 50 % par rapport à 2016 !
Première responsable de cette nouvelle manne : la réduction de la vitesse à 80 km/h. Cette mesure polémique devrait en effet doubler le nombre d’infractions enregistrées par les radars sur les routes secondaires, explique le quotidien économique. L’excédent de cette recette devrait aller directement dans le financement et la modernisation des établissements de santé (26 millions d’euros au titre de 2016).
Le gouvernement ajuste également sa stratégie radars. S’il ne prévoit pas d’augmenter la taille du parc (4 700 appareils en 2019), les radars fixes seront délaissés au profit de dispositifs plus élaborés, comme les radars autonomes. Enfin, des sociétés privées chargées de piloter des voitures radars seront davantage sollicitées. Déjà présentes en Normandie, ces entreprises vadrouilleront dans trois nouvelles régions d’ici à 2018. De quoi gonfler encore le portefeuille de l’État.