Radars : un jackpot de plus d’un milliard d’euros
Les recettes des amendes «issues des infractions constatées par la voie du système de contrôle-sanction automatisé et des infractions aux règles de la police de la circulation» devraient atteindre 1,029 milliard d’euros, prévoit le projet de loi de finances 2018. En 2016, les radars automatiques avaient rapporté 920 millions d’euros.
«Cela sera, notamment, la conséquence des cent radars supplémentaires mis en service», explique Alexandre Rochatte, délégué adjoint à la Sécurité routière. Mais, en réalité, ce sont 1000 nouveaux radars qui vont être déployés, 900 d’entre eux remplaçant ceux devenus ineptes. Cela porte désormais à 4 700 le nombre de radars automatiques, un objectif qui avait été fixé en octobre 2015.
De plus, ajoute ce dernier, «les anciens radars sont peu à peu remplacés par des radars aux compétences élargies, comme la possibilité de flasher dans les deux sens et d’être discriminants, c’est-à-dire capables de différencier les poids lourds des voitures».
«Cette augmentation doit être comparée avec les dépenses des administrations et des services de l’État pour lutter contre l’insécurité routière qui s’élèvent à 3,6 milliards d’euros», considère Alexandre Rochatte.
«Ces recettes sont le symbole d’un certain nombre de personnes qui ne respectent pas les limitations de vitesse, alors que la vitesse est mise en cause dans 32 % des accidents mortels»
«Nos radars sont extrêmement fiables, de sorte que quiconque respecte les limitations de vitesse ne paiera pas des amendes issues des radars», a pour sa part commenté le Délégué à la sécurité routière Emmanuel Barbe.