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Réaction du SNPM dans  » Le Nouvel Obs »

Posted On 09 Jan 2015
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Nouvel-Obs

Fusillade à Montrouge : ce que l’on sait

Deux personnes étaient toujours en garde à vue jeudi soir dans l’enquête sur la fusillade de Montrouge (Hauts-de-Seine) au cours de laquelle une policière de 26 ans a été tuée, moins de 24 heures après l’attentat contre « Charlie Hebdo ». L’auteur de la fusillade est toujours « recherché » à l’heure actuelle. « L’Obs » fait le point sur ce que l’on sait.

# Que s’est-il passé à Montrouge ?

Vers 7h50 un accident de la circulation a eu lieu entre deux véhicules. La police municipale et la voirie ont été appelées sur les lieux. Peu après 8 heures, des coups de feu ont éclaté. Une policière municipale a été touchée au niveau de la gorge et l’agent de la voirie a été également grièvement blessé, selon les premiers éléments de l’enquête.

C’était « une scène de panique », relate un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par « deux détonations ». Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu « un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir ».

Au moment des faits, peu après 8 heures, le tireur était porteur d’un gilet pare-balles, d’une arme de poing et d’un fusil mitrailleur. Il s’est enfui à bord d’une Clio retrouvée dans la matinée à Arcueil (Val-de-Marne).

# Qui est en garde à vue ?

« Deux personnes sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Un homme de 52 ans, interpellé jeudi matin, et une deuxième personne », a indiqué à l’AFP une source policière. Mais « on ne sait pas à ce stade s’il peut s’agir de l’auteur de la fusillade, toujours activement recherché », a-t-on ajouté.

Selon une autre source policière, l’homme de 52 ans n’est « visiblement pas le bon ». « Mon client se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment », a assuré à l’AFP son avocate Me Laurence Roche, affirmant qu’il n’était « en aucune façon mêlé à cette affaire ».

# Où en est la traque ?

A Montrouge, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a mené vers 11 heures une opération dans une chambre d’hôtel située près des lieux de la fusillade « qui s’est révélée infructueuse », selon une source policière. La trace de l’agresseur présumé « a été perdue » dans le quartier d’affaires de La Défense, a-t-elle ajouté.

La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie. La Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), sont en charge de l’enquête.

# Qui sont les victimes ?

Une policière martiniquaise, originaire de Sainte-Marie, célibataire et sans enfant, a été tuée. Clarissa Jean-Philippe était « très motivée, très enthousiaste et désireuse de réussir », a confié un responsable de la mission où elle avait suivi en 2008 une formation d’agent de sécurité. Elle était partie pour la métropole en 2013 avant de rejoindre la police municipale comme stagiaire.

« Elle a été froidement abattue dans l’exercice de sa mission de protection des citoyens, victime d’un déchaînement de violence aveugle », a dénoncé la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin.

La fonctionnaire portait un gilet pare-balles mais n’était pas armée, ce qu’a notamment déploré le Syndicat national des policiers municipaux, « choqué » que des agents « qui représentent de réelles cibles (…) n’aient, pour se protéger ou pour assurer la sécurité les citoyens français, qu’un simple stylo, voire une bombe lacrymogène ».

Un agent de la voirie a été grièvement blessé dans la fusillade.

Les représentants des syndicats de policiers municipaux seront reçus « très prochainement (…) pour étudier avec eux toutes les questions liées à la sécurité des agents », a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Les policiers municipaux bénéficient des mêmes mesures de renforcement de leur sécurité que les autres forces de sécurité, policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers », rappelle-t-on place Beauvau.

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