Recrutement : « Une matraque et un taser ne suffisent plus »
Concernant l’armement, toutes les options se retrouvent dans le Pays-Haut. À Herserange, la municipalité a choisi de confier des armes létales à ses policiers. Longwy, de son côté, a opté pour des pistolets à impulsion électrique (PIE). Et Villerupt, qui connaît des difficultés de recrutement, se refuse à confier une arme à feu à ses agents. Et pour la future police Hussigny-Godbrange/Longlaville, qu’ont décidé Laurent Righi et Hamdi Toudma ?
« Notre choix commun est d’équiper nos policiers municipaux avec une arme létale », révèle le maire longlavillois. « On s’aperçoit que c’est compliqué de recruter sans ça. Même si déontologiquement, ça me fait mal… la société évolue ! Une matraque et un taser ne suffisent plus à attirer les candidats. »
Et Laurent Righi de renchérir : « Je suis maire depuis 1989. Je ne suis pas un fanatique des armes. Je n’imaginais même jamais mettre en place une police municipale. Mais aujourd’hui, c’est compliqué de faire sans. Ça rassure la population. Il y a des problèmes, sur le terrain, auxquels la police nationale ne peut pas toujours répondre. Ce n’est pas se positionner politiquement de dire que ses effectifs sont parfois en nombre insuffisant… »
De manière très concrète, la physionomie de cette nouvelle police contraindra ses représentants à « un passage obligatoire par Hussigny, en début et en fin de journée, pour prendre les armes et les laisser ». L’équipement sera stocké de manière sécurisée au sein de l’ancienne garderie périscolaire hussingeoise, destinés à devenir les locaux du service.