Redon. Désormais, les gendarmes patrouillent en VTT

Depuis le début de semaine, les gendarmes de la brigade de Redon patrouillent aussi à VTT. Un bon outil pour aller dans les endroits difficiles d’accès et se rapprocher de la population.

L’initiative

Jusqu’ici, les gendarmes de la brigade se déplaçaient à pied ou en voiture. Depuis lundi, ils disposent maintenant d’un nouvel outil : le VTT. Le lieutenant Mathieu Coupel a décidé d’en acheter trois pour son équipe. « J’avais déjà connu cela, il y a quelques années, dans une autre brigade. J’ai décidé de mettre cela en place à Redon, car les patrouilles à vélo permettent d’accéder à des endroits où on ne va pas en voiture, plus facilement qu’à pied », explique-t-il.

C’est le cas du chemin de halage, du parc de Bel-air, du bois de Bahurel… Dans ce dernier, c’est une nécessité, puisqu’il y a régulièrement des vols à l’arraché. « Ce sera plus facile de traverser les parcs et bois plusieurs fois dans l’après-midi, surtout l’été quand il y a beaucoup de monde, qu’à pied, où on ne peut se permettre de faire le tour qu’une fois par jour », poursuit le lieutenant.

Il imagine déjà plusieurs cas de figure dans lesquels ces nouveaux outils pourront être utiles. « Dans les manifestations, quand il y a un cortège, cela nous permettra d’aller tout de suite sur les points stratégiques, de bloquer un carrefour rapidement par exemple. » L’utilisation des VTT est aussi envisagée lors d’événements où les déplacements sont difficiles, comme la Teillouse ou le marché de Noël.

Les vélos ont été financés entièrement par la brigade et achetés à Redon même, pour faire « fonctionner le commerce local ». Le choix d’en prendre trois n’est pas anodin : « Je prône au maximum les patrouilles à trois personnes, qui permettent d’être plus à l’aise et en sécurité dans les interventions. »

Ces patrouilles à vélo pourraient bientôt être mutualisées avec la police municipale, qui a des vélos depuis une quinzaine d’années. « Nos patrouilles à VTT s’étaient essoufflées, mais nous les avons remises en place l’année dernière, au rythme d’une par semaine », indique le responsable de la police municipale, Pascal Potier.

Diversifier les missions

Les policiers n’y voient que des avantages. « Ça permet aux gens de venir plus facilement vers nous pour discuter. Mais aussi de nous éloigner du poste, tout en ayant la capacité de revenir plus rapidement que si on était à pied. Nous allons sur des zones différentes, c’est un outil supplémentaire », explique-t-il.

Tout comme les maraudes mises en place il y a quelques mois, l’objectif de la brigade est aussi de se rapprocher de la population. « Cela va nous permettre d’avoir affaire à des gens différents, comme les pêcheurs ou les marcheurs sur le chemin de halage. Et aussi de diversifier les missions : les gendarmes peuvent maintenant mener leur action sous trois formes, la patrouille pédestre, à VTT ou en véhicule », conclut Mathieu Coupel.