Redouane Ikil acquitté mais licencié par La Poste pour un « manquement majeur »
Accusé de complicité dans deux extorsions d’agences postales à Toulouse, acquitté en première instance par la cour d’assises de la Haute-Garonne en juin et en attente d’un second procès en appel, Redouane Ikil vient officiellement d’être licencié par La Poste. Une décision que cet ancien apprenti, devenu directeur à force de promotions internes, juge « incompréhensible ». Officiellement La Poste lui reproche de ne pas avoir donné l’alerte après une agression dont il aurait victime quelques mois avant l’attaque du bureau de Poste de Saint-Cyprien.
Pour rappel, l’ancien directeur de la Poste du quartier Bellefontaine, à Toulouse, a été acquitté le 30 juin 2017, par la cour d’assises de Haute-Garonne. Il était jugé pour son éventuelle participation ou aide à deux braquages commis en mars 2012 et mai 2013 dans deux bureaux de poste toulousains. Il a toujours crié son innocence dans toute cette affaire.
Un « manquement incompatible avec les fonctions de directeur »
De son côté le porte-parole de La Poste explique que cette décision fait suite à un entretien préalable et à un avis de la commission consultative paritaire. « Mr Ikil n’a pas respecté son obligation élémentaire de prévenance de sa hiérarchie quant à l’obtention par des tiers d’une information sensible (plan du bureau de poste) de nature à mettre gravement en danger des personnes ». Pour La Poste, ce « manquement majeur » est « incompatible avec les fonctions de directeur d’établissement ».
Une manifestation à l’appel, notamment de Sud, est prévue mercredi 28 septembre en fin de matinée devant la direction régionale de La Poste, à Toulouse.