Dans le quartier de Maurepas, à Rennes, les habitants s’inquiètent d’un trafic de drogue qui s’étend dans les halls d’immeubles. Vrai ou faux
La mairie de Rennes a connaissance du trafic de drogue à Maurepas ?
VRAI. « Je le dis très clairement : c’est une chose dont on a pris connaissance et on essaie de trouver des solutions, indique Hubert Chardonnet, adjoint à la sécurité. C’est un problème remonté par nos élus de quartier et les habitants que l’on rencontre régulièrement. On a sur quelques secteurs du Blosne et de Maurepas, des points de cristallisation très ciblés de trafics de drogue liés à des halls d’immeubles. Cela constitue, dans ces espaces et aux alentours, un climat d’insécurité amenant de vraies difficultés pour les habitants. C’est incontestable. »
La mairie ne fait rien ?
FAUX. La police municipale a des équipes dédiées sur le terrain. « Les agents rencontrent les habitants, les commerçants et les travailleurs sociaux au Blosne, à Villejean, à Maurepas et dans le centre-ville, précise l’adjoint à la sécurité. Toute la semaine, des patrouilles passent. Pour l’instant, nous sommes en attente de douze nouveaux postes qui doivent arriver au premier trimestre 2018. Quand ils seront là, nous ferons une réorganisation des équipes pour multiplier par trois la présence police municipale dans les quartiers, dont Maurepas. »
Les policiers municipaux ne peuvent pas agir ?
VRAI. « Dans le cadre du trafic de stupéfiants, nous sommes dans le champ de compétence de l’État et de la police nationale, rappelle Hubert Chardonnet. La Ville de rennes et sa police municipale n’ont aucune compétence d’intervention, sauf si une équipe constate visiblement du trafic. Les policiers municipaux n’ont pas de compétence leur permettant d’arrêter les trafiquants de drogue et d’enquêter. Ce qu’elle fait quand elle constate ces faits, elle rend compte à la police nationale et à la Ville. La police nationale, elle, fait son travail. Il est très compliqué. Cela suppose des enquêtes sur le long terme qui ont un caractère confidentiel et il faut remonter les filières. Sur le trafic de drogue, la police nationale fait un travail discret et confidentiel qui demande du temps. »