La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroristes contre un jeune Rennais. Il est actuellement entendu par les enquêteurs parisiens.
Le très discret groupe d’appui opérationnel de la DGSI, le GAO, spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, a interpellé, lundi après-midi dans un quartier de Rennes, un mineur musulman de 17 ans, qui s’était radicalisé. Une enquête préliminaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », précise-t-on de source judiciaire parisienne.
Velléités de départ
Les investigations se concentrent sur des velléités de départ dans la zone irako-syrienne, ancien fief de l’organisation terroriste, l’État islamique. Des proches auraient signalé aux pouvoirs publics le changement de comportement du jeune homme qui aurait établi un contact avec d’autres personnes suspectes.
Le Rennais est toujours entendu par les enquêteurs de la DGSI chargés de l’antiterrorisme. En matière de terrorisme, la garde à vue peut durer quatre jours.
Un lien avec la femme de l’Essonne ?
Le jeune homme était-il en lien avec la femme de 19 ans, interpellée dans l’Essonne une semaine avant Noël ? Cette étudiante à la Sorbonne à Paris, vivant en couple, s’était connectée à la messagerie cryptée Telegram, prisée des djihadistes, dans le but de se procurer un fusil d’assaut Kalachnikov.
Radicalisée depuis au moins deux ans, elle envisageait de commettre un attentat en France, plus précisément dans des lieux festifs de Rennes. Dans un « testament » retrouvé par la DGSI à son domicile, la jeune femme explique avoir choisi la capitale bretonne « en raison d’une présence moins importante de policiers ».