Rouen : violent avec sa femme et les policiers
Justice. Un homme condamné pour violence envers sa compagne etdes policiers. Il venait d’apprendre la double infidélité de sa conjointe.
«Quand j’ai appris qu’elle m’avait trompé une deuxième fois, j’étais totalement hors de moi, on avait pour projet de se marier ! », se confie Benoît J. devant le tribunal correctionnel de Rouen, avec émotion.
Cet homme, âgé de 31 ans, est poursuivi pour avoir, le 10 octobre 2017 à Rouen, violenté sa conjointe et des policiers municipaux qui tentaient de s’interposer.
Plus tôt dans l’après-midi, Benoît reçoit un appel de l’amant de sa femme, avec qui il vit depuis sept ans. Sur le moment, il n’est pas étonné, l’adultère lui avait été avoué par la principale intéressée. En entendant le nom de son rival, il se rend compte qu’il a été trompé, non pas une, mais deux fois. « J’ai donné rendez-vous à ma compagne, elle est montée dans la voiture. Je voulais discuter mais elle a cherché à nier. Quand elle a avoué avoir un deuxième amant, j’ai perdu patience. La première fois pourtant, ça s’était bien passé. Je l’ai giflée puis elle a essayé de s’enfuir. Je l’ai rattrapée et je l’ai tirée par les cheveux », avoue le prévenu à ses juges.
C’est à ce moment qu’un équipage de la police municipale aperçoit la scène et décide d’intervenir. « Ils n’ont pas essayé de me calmer. Ils m’ont jeté sur le véhicule. Je n’ai pas agi de la façon la plus raisonnable, c’est vrai. J’ai demandé à un policier de m’abattre. Mais j’étais désespéré, sa seule réponse, ça a été de me gazer », avance Benoît.
Les policiers reconnaissent l’avoir gazé et lui avoir porté des coups de matraque. Ils ajoutent que l’homme s’en est pris à eux en les bousculant et en donnant un coup de tête dans le torse d’un des agents. « Il a fallu trois policiers municipaux pour arrêter Benoît J. dans sa violence. Ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour l’interpeller dans de bonnes conditions, mais rien ne l’arrêtait », affirme l’avocate des policiers.
« Ce n’est pas une simple rébellion »
« Ce n’est pas une simple rébellion. Ce sont des gestes intentionnellement violents envers les policiers alors que ces derniers tentaient de l’empêcher de cogner sur sa concubine », estime le parquet.
« Mon client est conscient de son impulsivité. Il a vu un hypnothérapeute pour ça et il a fait du sport pour se canaliser. Il n’a jamais eu affaire à la police ni à la justice », plaide l’avocate de la défense.
« Tous les jours, je me bats pour faire les choses bien. Mais face à ce genre d’événements, j’ai été dépassé. Je regrette mon erreur et je vais en payer le prix », conclut le prévenu en s’effondrant.
Benoît J. est condamné à quatre mois de détention avec sursis.