Certains sont venus danser insouciants sur la plage au rythme des sons électros tandis que d’autres s’arrachent les cheveux après d’interminables heures d’attente pour tenter de sortir de l’indescriptible chaos de la circulation qui règne sur la route de Palombaggia au niveau des accès aux plages.
Un scénario récurrent cet été dans ce secteur très fréquenté, l’un des plus touristiques de l’île, où les possibilités de stationnement restent cependant limitées. La situation devient d’autant plus inquiétante lors des grands événements festifs qui se déroulent sur les plages. La situation est devenue explosive dimanche dernier.
« Nous sommes restés bloqués plus de deux heures dans un restaurant car il nous était impossible de sortir du parking. La route était complètement bloquée », témoigne cette vacancière. « Il nous a fallu 2 heures aller et retour de l’embranchement de Bocca dell’oro à l’entrée de l’Acciaro« , explique cette Porto-Vecchiaise. Deux heures pour faire un peu moins de … quatre kilomètres. « Le pire c’est qu’en cas d’accident ou d’incendie, il sera impossible pour les secours de passer« , s’inquiète cette autre résidente du secteur.
Des centaines de véhicules stationnés sur les deux côtés d’une voie déjà bien étroite paralysent régulièrement la circulation et les esprits, évidemment, d’échauffent.
Il y a quelques semaines, une personne excédée avait crevé les pneus d’une dizaine de véhicules en stationnement gênant sur cet axe.
Un problème de sécurité publique
Face à cette situation inquiétante, les pompiers de Porto-Vecchio ont tiré la sonnette d’alarme.
« Nous avons signalé ce problème pour le moins préoccupant à la municipalité à plusieurs reprises et encore très récemment à l’occasion d’une réunion sur les risques incendies. Ces stationnements anarchiques sur la route de Palombaggia génèrent un problème de sécurité important. Il va falloir prendre en compte ces phénomènes de surpopulationsi on veut éviter un drame« , indique Paul Tafani, chef du centre de secours de Porto-Vecchio. Du côté de la mairie, le problème semble être pris en compte.
Pierre Alessandri, directeur de cabinet du maire l’assure : « Nous avons alerté la sous-préfecture et prévu de nous rapprocher de la gendarmerie pour agir sur ce secteur. Au niveau de la police municipale, nous avons atteint nos limites en personnel avec 15 agents mobilisés sur d’autres missions. La gendarmerie, par contre, peut être mobilisée. Nous allons sensibiliser les services de l’État pour trouver une solution ensemble« .
Du côté de la gendarmerie, pourtant alertée, peu de contrôles sur le secteur. « Nous avons reçu plusieurs appels de socioprofessionnels. Des patrouilles se rendent sur place et nous restons attentifs« , assure Brice Minard, commandant en second la gendarmerie.
En attendant ce sont des agents privés, embauchés par les organisateurs d’événements, qui ont, hier, en cette nouvelle journée de grande affluence, assuré la circulation alternée !