SAINT-ÉTIENNE : GAËL PERDRIAU REFUSE D’ENLEVER LES CAMÉRAS DE SES POLICIERS
Sur décision préfectorale, cette expérimentation doit se terminer le 3 juin. Mais le maire de Saint-Etienne refuse que ses agents se passent de ce nouvel outil, arguant de son efficacité.
Ce sont des caméras de ce type que les policiers municipaux ne pourront plus porter dès le 3 juin. / Photo d’archives Nicolas FORQUET
A la demande du préfet de la Loire de ne plus utiliser les caméras-piétons dès le 3 juin, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, répond « non ». Un « non » ferme et catégorique. Pour lui, ce dispositif a fait ses preuves et il ne voit pas pourquoi ses agents n’en seraient plus équipés.
Sauf que l’expérimentation de ces caméras-piétons prend fin début juin, et qu’aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour poursuivre, ou non, l’expérience. Aucun bilan n’a non plus été divulgué alors que des rapports sur l’emploi de ces caméras devaient être envoyés par les communes participantes.
Moins de tensions et utiles pour les enquêtes
La ville de Saint-Etienne affirme, en tout cas, avoir envoyé « un rapport exhaustif, qui abonde dans le sens d’une meilleure efficacité obtenue par ces nouvelles technologies ».
Et le maire, qui est aussi coprésident de la commission sécurité de France urbaine, réaffirme, dans un communiqué, tout le bien qu’il pense de ce dispositif: « Les caméras individuelles permettent d’apaiser les relations entre les usagers et les forces de l’ordre d’une part. D’autre part, les films de ces caméras peuvent être exploités et mis à la disposition de l’officier de police judiciaire dans le cadre d’enquêtes à mener. Les services de l’Etat sont donc aussi les bénéficiaires de tels dispositifs ce qui accroît, vous le comprendrez, mon étonnement. »