Depuis plus d’un an, le parking du hameau du Soulier, à Saint-Martin-de-Valgalgues, est la cible d’actes de vandalisme récurrents. Courroucés, les habitants ont alerté leur mairie sans obtenir de réponse satisfaisante.
Vitres cassées, jantes et carburant volés, voiture brûlée… : « Il ne se passe pas une semaine sans actes de vandalisme », soupire Mickaël Thery, un habitant. Une vingtaine de personnes vit dans ce petit hameau, situé à deux pas du Pôle mécanique. Mais depuis plus d’un an, les incivilités en tous genres ont perturbé la tranquillité du quartier. Chaque matin, les résidents s’inquiètent de retrouver leur véhicule abîmé, vidé de son gasoil, sans roue, ou carrément incendié.
« Nous n’en pouvons plus. C’est de pire en pire », déplore Mickaël Thery. « Avant, poursuit-il, nous laissions nos maisons ouvertes. Maintenant, la peur gagne du terrain et on fait attention à tout ». Exaspérés, les habitants ont remis une pétition au maire de la commune, Claude Cerpédès. Ils réclament l’installation de caméras de vidéosurveillance ou des rondes de police plus régulières. « Sa réponse est claire : pour les caméras, c’est trop cher, pour les rondes de police, c’est compliqué », s’agace Mickaël Thery. « Nous sommes à deux doigts de créer notre propre système de vidéosurveillance. Le problème, c’est que c’est illégal ».
Contacté par Objectif Gard, le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues confirme qu’il ne fera pas installer de caméras. « Mon prédécesseur l’avait fait à différents endroits de la commune, ça n’a rien apporté. Les délinquants peuvent facilement mettre un chiffon dessus. Ce n’est pas efficace », explique l’élu communiste. Quant aux patrouilles, l’une des équipes de la police municipale termine son service à minuit et ce n’est pas envisageable de les faire travailler plus tard. « Je n’ai que quatre agents, pas six, et avec la baisse des dotations de l’État, c’est compliqué ». Toutefois, l’édile assure avoir interpellé la gendarmerie nationale, « pour qu’ils puissent envoyer une patrouille de manière aléatoire ». Mais rien n’est sûr : « Ils m’ont dit qu’ils feraient ce qu’ils pourraient », indique Claude Cerpédès.
Les habitants du Soulier, eux-aussi, feront tout ce qu’ils pourront pour dormir sur leurs deux oreilles. S’ils n’arrivent pas à se faire entendre auprès de leur mairie, ils tenteront de trouver une écoute plus attentive auprès du sous-préfet.
Élodie Boschet