La cathédrale de Saint-Pol-de-Léon (29) sera-t-elle fermée en permanence entre 12h et 14h, en raison des méfaits de quelques jeunes désoeuvrés à l’heure du déjeuner ? Comme annoncé dimanche, à l’issue de la messe, l’édifice a momentanément été fermé sur ce créneau horaire, mais, après échange avec Stéphane Cloarec, adjoint au maire, décision a été prise de la laisser ouverte, en contrepartie d’une surveillance renforcée par la police municipale. En cause, les dégradations effectuées vendredi 3 janvier, et qui auraient pu se solder par des dégâts encore plus graves.
Un début de feu
C’est en se rendant dans la cathédrale pour procéder au fleurissement des autels qu’Yvonne Abéguilé, bénévole au sein de la paroisse, a découvert l’étendue des méfaits. Ici et là, des cierges brisés jetés sur le sol et, au pied même de l’enfeu de la Sainte Famille, où les fidèles brûlent des cierges en permanence, des papiers consumés et le démarrage du feu éteint au moyen de l’extincteur accroché à proximité.
La ou les personnes ne se sont pas contentées d’éteindre le feu ; la mousse carbonique a ensuite été copieusement répandue en divers points du bâtiment, sur une statue installée dans un enfeu du mur nord de la nef et sur l’autel de sainte Anne, dans la partie sud du choeur. Mieux même, les nappes de l’autel ont été roulées en boule et jetées à terre. « Déjà, à ce même endroit, voici un certain temps, le feu avait été mis aux rideaux du confessionnal », indique Yvonne Abéguilé en montrant les traces encore visibles.
Une statue noircie
Les bénévoles n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir à bout de la mousse gluante répartie un peu partout. Une statue en granit, à l’identification difficile, mais commentée par certains comme pouvant figurer Claire d’Assise, en provenance de la Maison Saint-Joseph, où elle était dressée contre un mur, a trouvé place dans la cathédrale voici plusieurs années. Le ou les malfaiteurs ont noirci son visage, sans doute à la suie.
Plainte a été déposée à la gendarmerie. Les bénévoles rappellent que d’autres incidents ont jalonné la vie de l’édifice ces dernières années, comme des immondices posées sur la tête d’un Christ et, régulièrement, nombre d’ados qui ont coutume de se retrouver sous le porche sud y abandonnent leurs détritus, tels que canettes ou papiers de sandwichs..