Salah Abdeslam fera tous les jours Paris-Bruxelles en hélicoptère pendant son procès
Des allers-retours quotidiens en hélicoptère entre Paris et Bruxelles : c’est la solution qui a été trouvée pour permettre à Salah Abdeslam d’assister à son procès qui se tiendra du 18 au 22 décembre en Belgique. Contre toute attente, le dernier survivant du commando jihadiste responsable des attentats du 13 novembre 2015 à Paris a exprimé son intention d’assister au procès de la fusillade survenue le 15 mars 2016 à Forest, dans la banlieue de Bruxelles. Ce jour-là, la police belge qui avait repéré la planque du terroriste avait essuyé des tirs en tentant d’interpeller l’homme en cavale qui était accompagné de deux complices. Trois policiers belges avaient été blessés, un terroriste tué, tandis qu’Abdeslam et un autre suspect, Sofiane Ayari, étaient parvenus à échapper aux forces de l’ordre. Le terroriste français d’origine marocaine avait toutefois été interpellé trois jours plus tard à Molenbeek.
Comparaître en Belgique : une décision suspecte
Resté silencieux à chacune de ses auditions, retranché dans un mutisme qui a fait craindre à la justice française qu’il puisse vouloir attenter à ses jours, Salah Abdeslam qui fait l’objet d’une surveillance 24 heures sur 24 dans sa cellule de Fleury-Mérogis a fait savoir qu’il souhaitait participer à son procès en Belgique. Une décision inattendue, pour ne pas dire suspecte, qui ne peut pas lui être refusée mais impose du coup le déploiement d’un important dispositif de sécurité.
Initialement, Paris et Bruxelles avaient envisagé son transfert dans un établissement pénitentiaire belge pendant la durée de l’audience. Or, la seule prison de haute sécurité du pays se trouve à Bruges. Trop loin et trop dangereux ont considéré les services judiciaires qui ont finalement refusé de prendre le risque d’une attaque du convoi pénitentiaire.
C’est donc par les airs et par hélicoptère que Salah Abdeslam sera transféré quotidiennement entre Paris et Bruxelles. Le coût de l’opération n’a pas été communiqué.