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Sarreguemines La ville a durci le ton face aux dépôts sauvages

Posted On 02 Fév 2023
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Depuis 2021, la municipalité de Sarreguemines a enclenché la vitesse supérieure dans la lutte contre les dépôts sauvages. Et la cadence des interventions et des enquêtes pour trouver les auteurs commence à produire ses effets sur le paysage urbain.
Florian CHAMBON
Si les dépôts demeurent, Christian Dietsch, adjoint en charge de l’urbanisme, constate que « les gros amoncellements » ont disparu.  Photo RL /Florian CHAMBON

« Clairement, la situation est meilleure qu’à une autre époque ». Directeur des services techniques de la ville, Jean-Luc Eberhart sait que la lutte menée contre les dépôts sauvages est une guerre de longue haleine. Une guerre loin d’être gagnée, mais engagée dans la bonne voie depuis quelques années et la mise en route d’un programme dédié.

En 2022, il y a eu 43 interventions, et déjà 15 rien que pour le mois de janvier 2023. « Les chiffres ne sont pas à prendre au pied de la lettre, ils dépendent à la fois des dispositifs et des effectifs, et non seulement de notre implication sur le sujet », tempère Charlène Keller, responsable de la police municipale.

« Même si la réalité varie en fonction des secteurs, on ne peut que constater qu’il y a du mieux, poursuit-elle. Nous savons que nous devons poursuivre l’effort et ne surtout pas lâcher du lest ».

Identifier les auteurs

Mais l’ouvrage autour des dépôts sauvages ne se limite pas à les relever et enlever. « Le souci, c’est également de réussir à connaître les responsables, rappelle Christian Dietsch, adjoint au maire, notamment en charge de l’urbanisme. Les dépôts sont quotidiens et nous avons souvent des difficultés à trouver les coupables ».

En 2021, 33 personnes ont été verbalisées après avoir été identifiées comme les auteurs, et 18 pour 2022. En 2023, leur nombre s’élève à six. « On sait que le début d’année est toujours une période chargée concernant les dépôts. Mais tout de même, en un mois, nous avons déjà fait un tiers du total de l’année passée », relève Jean-Luc Eberhart.

L’identification permet également à la mairie de savoir si l’incivilité est le fait d’une personne physique ou morale. « Sans excuser les dépôts réalisés par des particuliers, je considère personnellement que les dépôts réalisés par des professionnels sont plus graves, car plus conséquents et plus irresponsables », pointe Christian Dietsch.

Des secteurs nettoyés

Ces deux dernières années, la mobilisation municipale a connu quelques succès. « Le chemin de Burgerbach a été entièrement nettoyé. On en a sorti un paquet de déchets », évoque Jean-Luc Eberhart. « Aujourd’hui, il n’y a plus de gros amoncellements de détritus , comme il y a pu y avoir par le passé, ou comme il y a dans d’autres villes », complète Christian Dietsch.

Et Charlène Keller, de rappeler, en conclusion, qu’il est possible de se débarrasser de ses déchets dans les règles. « Il existe une procédure pour les encombrants, insiste-t-elle. Il suffit de contacter la Casc et on obtient une date de ramassage ».

La Closerie des Lilas et ses dépôts sauvages dépendent du bailleur Vivest et non de la municipalité.  Photo RL /Florian CHAMBON

La Closerie des Lilas, un cas à part

Régulièrement pointé du doigt en raison des dépôts qui s’y accumulent, le quartier de la Closerie des Lilas n’est pas du ressort de la mairie. « La voirie n’a pas été reprise par la ville, indique Christian Dietsch. Elle appartient au bailleur, Vivest, qui doit en assurer l’entretien. C’est le cas aussi dans d’autres endroits gérés par SCH, qui intervient régulièrement pour des enlèvements de dépôts ».

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