La pénurie se poursuit et les nappes phréatiques sont taries. La sécheresse sévit partout dans le département. Vendredi, la préfecture de la Moselle a donc reconduit ses prescriptions visant à restreindre les usages de l’eau sur l’ensemble du territoire.
487 communes ont été maintenues en alerte renforcée. C’est-à-dire qu’il y est proscrit le remplissage des piscines privées et des plans d’eau, sauf ceux à visée commerciale, le lavage des véhicules, des voiries, des terrasses et des façades, l’arrosage des pelouses et des espaces verts (de 9 à 20 h), ainsi que des potagers (de 9 à 20 h).
L’alerte rouge renforcée concerne la zone dite « Moselle-Orne-Nied-Seille ». Elle englobe tout l’ouest de la Moselle jusqu’aux frontières allemandes et luxembourgeoises. Seule la Moselle-Est (274 communes), irriguée par la Sarre, est épargnée et ne se retrouve qu’en situation de vigilance.
Reste, donc, un constat critique. Les quelques précipitations de ces dernières semaines sont loin d’avoir suffi à reconstituer les réserves d’eau. Elles n’ont servi qu’à humidifier l’atmosphère et à abreuver les jardinières.
« Le déficit pluviométrique global depuis l’automne dernier, et l’absence de précipitations notables ces derniers mois, a entraîné une baisse générale des débits de tous les cours d’eau », relève la préfecture.
Il faudra encore, pour quelque temps, se montrer raisonnable. Et si ce n’est pas le cas, la préfecture dispose de moyens de rétorsion. Si vous vous faites prendre en train de bichonner votre voiture à grande eau, sachez qu’il vous en coûtera une amende salée. La contravention peut s’élever à 1 500 € voire 3 000 € en cas de récidive. Plutôt dissuasif. Enfin, en théorie.