Sécurité du quotidien à la Charbonnière
Saint-Laurent du Maroni. Depuis le début de la semaine, le capitaine Nicolas Martin, numéro 2 de la compagnie de gendarmerie de Saint-Laurent, organise des missions dans le cadre de la police du quotidien.« L’objectif est de montrer à la population que la gendarmerie travaille avec tous les services : police municipale, douane, PAF. » Mercredi, une vingtaine d’agents étaient visibles au quartier de la Charbonnière. « Nous partons sur une idée : ce sont les fêtes de Noël, il peut y avoir des marchandises prohibées. Il peut aussi y avoir des personnes en situation irrégulière qui pourraient venir sur le territoire avec des idées malveillantes. » Tandis qu’une équipe avec la PAF, la douane et les gendarmes procède à des contrôles, l’officier double le dispositif avec des militaires qui expliquent l’objectif de l’opération. « Si on n’explique pas notre action, les gens ont souvent l’impression que nous les contrôlons pour les embêter. Lors du contrôle des pirogues, on explique bien que c’est pour trouver des matières dangereuses notamment des pétards. On dit à la population que se sont leurs enfants qui font éclater les pétards. S’ils perdent leurs doigts, vous direz que nous n’avons pas fait notre travail », justifie le capitaine Martin. Pour ses opérations, l’officier fait venir à Saint-Laurent deux policiers de la KPS (police surinamaise) pour des patrouilles à pied à la Charbonnière. « Ces patrouilles donnent un sentiment d’insécurité aux délinquants car ils voient que les policiers de la KPS parlent avec nous et vice versa. Nous envoyons aussi des gendarmes à Albina », indique le capitaine en confiant que « dans la sécurité du quotidien, il y a une fonction qui est importante, c’est l’explication de l’action de la gendarmerie. »
B. D.