Sécurité : la moitié des villes moyennes ont armé leur police municipale

L’association « Villes de France », qui rassemble plus de 200 villes d’environ 37.000 habitants, publie jeudi 20 septembre un « panorama ». D’après celui-ci, ces dernières années, les polices municipales se sont « musclées », se lançant dans une course à l’armement et aux équipements, révèle Le Parisien.

La police municipale ne doit pas servir de « réserve » à la nationale

La moitié des villes de l’association ont équipé leur police d’armes à feu, de plus en plus performantes. « Ce mouvement traduit une acculturation progressive de l’armement, mais aussi une montée en gamme de celui-ci », résument les auteurs de l’étude qui établissent un lien direct avec le péril terroriste. En outre, « plus des trois quarts […] disposent au minimum d’armes non létales de type Taser ou flash-ball », dit l’étude.

Le budget annuel moyen d’une police municipale se situe aux environs de 880 000 €, mais atteint trois millions d’euros lorsque les effectifs dépassent 50 agents. Et mises à part les armes à feu, ce sont les caméras de vidéosurveillance qui ont progressé dans les villes étudiées : 90 % aujourd’hui contre 75 % en 2015.

Dans le sentiment général, la police municipale ne doit pas servir de « réserve » à la nationale. Ce que confirment les sondages de la population, à 70% favorable à la protection des agents de police communaux.

« Nous devons intervenir en complément et non en substitution » de la police nationale, fait valoir Caroline Cayeux, la présidente de « Villes de France » qui ne cache pas « un sentiment de confusion des rôles ». Et de réclamer la tenue d’« assises de la sécurité » pour clarifier le statut et les attributions de chacun.