Sécurité : Toulouse et sa région ont enfin leur Brigade des Chemins de fer.
Par Stéphanie Mora, France Bleu ToulouseMercredi 15 novembre 2017 à 18:38
Perpignan, Montpellier, Marseille, Nice, Bordeaux. Toutes ces villes étaient dotées d’une BCF, une Brigade des Chemins de fer depuis plusieurs mois. Pas Toulouse. Depuis septembre, le retard est comblé en Occitanie ouest. Mais quelle est la mission de ces douze agents de la Police aux Frontières?
Depuis le mois de septembre un nouveau dispositif de sécurité a fait son apparition dans les gares de l’ex Midi-Pyrénées : la Brigade des Chemins de fer. Ces agents de la Police aux Frontières travaillent exclusivement dans les gares et les trains. Leurs bureaux sont installés dans les locaux de la SNCF à Toulouse Matabiau. la Brigade toulousaine est la 5e unité installée dans le grand sud après celles de Perpignan, Montpellier Marseille et Nice. Elle complète le maillage du grand sud.
Les effectifs :
Douze agents volontaires redéployés des services de la Police aux Frontières de Blagnac et de région parisienne. Ils interviennent en tenue de police ou en civil. La Brigade des Chemins de fer travaille en étroite collaboration avec la police ferroviaire, la police nationale, ou la gendarmerie. Au total sur l’ex Midi-Pyrénées une cinquantaine d’agents sont chargés de la sécurité dans les trains et les gares (40 de la police ferroviaire, la Suge, et 12 pour la BCF).
« Un maillon de la chaîne de sécurité », Thierry Assanelli, directeur de la PAF pour la zone de défense sud explique le rôle de la brigade
Les missions :
- La lutte contre l’immigration clandestine. Les gares étant considérées désormais au même titre que les aéroports comme des zones frontalières.
- Contrôle des passagers, interpellation et fouilles de bagages, à quai ou dans les trains en circulation, seuls ou en appui de la police ferroviaire.
- La sécurisation : les agents de la Brigade travaillent sur des flagrants délits de manière aléatoire ou ciblée suivant les flux de passagers. Par exemple, en période de grands pèlerinages à Lourdes, la ligne vers Tarbes fait l’objet d’une présence renforcée.
Premières actions :
Il est encore un peu tôt pour tirer un bilan comptable. Mais selon Thierry Assanelli, le directeur de la Police aux frontières de la zone de Défense et de Sécurité Sud, la lutte contre l’immigration ne représente que 10% des actions de cette BCF 31. Toutefois, avec la « forte pression migratoire » qui touche l’Espagne, la Brigade peut être amenée à intervenir en renfort. En septembre, un groupe de Syriens en situation irrégulière a été intercepté dans un train près de Toulouse. L’essentiel de son travail se concentre sur la lutte contre les incivilités et la délinquance. Pour l’instant, l’action des agents est ciblée sur « l’étoile ferroviaire toulousaine » pour trouver des automatismes avec la police ferroviaire.
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