[Seine-et-Marne] Les épaves de voitures se ramassent à la pelle
Les polices nationale et municipale luttent activement contre l’abandon des épaves sur la voie publique, en multipliant les mises en fourrière. Un fléau urbain.
10/03/2017 à 16:22 par agnes
La ville de Melun en a fait l’une des ses priorités pour préserver son cadre de vie. La lutte contre les véhicules abandonnés est activement menée par la police nationale et municipale.
En 2016, cette dernière a adressé 479 courriers pour stationnements abusifs de plus de 7 jours, certaines voitures étant en voie d’épavisation.
« C’est une vraie problématique car les places de parkings sont comptées à Melun,commente le chef de la police municipal, Bruno Pinard.
Quand nous n’avons aucune nouvelle des propriétaires dans les 48 heures après l’envoi de la lettre, nous procédons à la mise en fourrière.
Nous avons énormément de propriétaires en cause qui n’ont pas fait le changement de la carte grise ».
Mises en fourrière
En 2016, 257 véhicules ont ainsi été placés en fourrière à Melun, dont 62 pour le seul quartier de Montaigu, 43 autres à l’Almont et encore une quarantaine aux Mézereaux. Dans le quartier de la gare, totalement asphyxié, 15 véhicules ont été enlevés.
La circonscription de police nationale de Melun a pour sa part fait enlever au cours de l’an dernier 189 épaves.
” Ces voitures peuvent être incendiées ou démontées “
« C’est un phénomène courant en zone urbaine car les épaves se fondent dans la masse, déplore Natacha Merrien, commissaire divisionnaire, qui travaille aussi avec la police municipale du Mée-sur-Seine.
Ça coûte aux propriétaires d’emmener leur véhicule à la destruction alors ils les abandonnent. Le problème, c’est que ces voitures peuvent être incendiées ou démontées en pièces détachées.
Dans ce cas, nous n’avons plus aucune traçabilité. Dès lors que le propriétaire n’est pas identifiable, c’est la préfecture qui indemnise la mise en fourrière ».
La gendarmerie, qui couvre les zones plus rurales, est moins confrontée à ce problème.
« Dans les petites communes, les maires signalent très vite les épaves et nous ne rencontrons plus cette problématique dans les campagnes, relate le commandant Julien Faugère, commandant de la compagnie de Provins.
Il y a bien eu des véhicules en fin de vie abandonnés à Nangis, mais la brigade territoriale a mené une action dynamique de mises en fourrière et depuis deux ans, nous sommes tranquilles ».
Agnès GAUDICHON-BRAÏK
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