Les pompiers de Paris ont tardé à trouver une bouche à incendie opérationnelle pour maîtriser les flammes qui ravageaient, dans la nuit de samedi à dimanche, un immeuble du quartier Pont-Blanc, à Sevran (Seine-Saint-Denis). La faute à l’ouverture sauvage des bornes selon eux.
Ce n’est pas faute de l’avoir dit et répété. L’ouverture sauvage de bouches à incendie peut entraîner une rupture de l’alimentation en eau. Les sapeurs-pompiers de Paris en ont fait l’amère expérience dans la nuit de samedi à dimanche lors d’un feu d’habitation allée des Erables dans le quartier du Pont-Blanc à Sevran.
Les soldats du feu sont alertés pour circonscrire le sinistre qui s’est déclaré vers 5 heures du matin au troisième étage d’un petit immeuble qui en compte quatre. «On a essayé de se raccorder à deux bouches à incendie défectueuses, déplore le lieutenant Yannick Pagnot. C’est la répercussion du phénomène d’ouverture volontaire», avance le chef des opérations. Un phénomène vivement dénoncé par de nombreuses communes du département durant les fortes chaleurs du début du mois de juin.
Les camions ont dû se brancher à une troisième borne située à plusieurs dizaines de mètres du bâtiment en flammes. «On a perdu 15 minutes dans le délai d’intervention», estime Yannick Pagnot, alors que le feu se propageait à l’arrière de l’immeuble et à la toiture, qui s’est partiellement effondrée : un temps précieux qui aurait pu avoir de graves conséquences si tous les habitants, une cinquantaine, n’avaient pas évacué l’immeuble dès le départ, aidés notamment par des jeunes du quartier.
Cinq appartements au total ont été détruits ou partiellement endommagés. Par miracle, aucun blessé n’est à déplorer. Pas moins de 86 pompiers ont lutté pendant plus de trois heures contre les flammes. L’un d’eux, légèrement brûlé au niveau du cou, a été pris en charge sur place par ses collègues.