SNPM interpelle la ville de NANTES
COMMUNIQUE DU SNPM
Le SNPM demande à la municipalité de Nantes de revoir sa position concernant l’armement létal de leurs policiers municipaux.
Il ne faut plus ignorer le rôle primordial de police de proximité et les prérogatives des agents de Police Municipale. Tout doit être mis en œuvre pour les mettre à l’abri lors d’une éventuelle attaque, qu’elle soit de type terroriste, criminelle, ou dans les missions de police du quotidien.
La société a évolué. La violence n’épargne aucune ville ou village. Les policiers municipaux, de par leurs actions de primo-intervenants et leur présence sur la voie publique, sont exposés chaque jour un peu plus.
Nous avons été informé d’une intervention des policiers municipaux nantais, qui pour se dégager d’une situation dangereuse, n’ont eu d’autre solution que de jeter leur vtt contre les assaillants.
Une telle situation est intolérable.
Sans armement, vous exposez vos agents qui ne peuvent exercer les missions confiées sans se mettre en danger. L’actualité du week-end dernier démontre que seul un policier équipé d’arme létale est en mesure de se défendre ou de protéger les citoyens.
Pour rappel, vendredi 11 Mars à Argeles, des policiers municipaux sont intervenus pour un individu suicidaire. Arrivés sur les lieux, avant la Gendarmerie, ils se sont retrouvés face à une personne armée d’un couteau venant à leur rencontre et tentant à plusieurs reprises de les atteindre. Après un tir de taser inefficace, un fonctionnaire a utilisé son arme de service et blessé l’assaillant pour mettre un terme à l’agression.
Samedi 12 Mars, devant la Mairie de Marseille, un équipage de policiers municipaux est en point fixe devant un point de collecte pour l’Ukraine. Une personne armée d’un couteau en céramique surgit et tente de porter des coups de couteau aux policiers. Lors de cette attaque, un policier est blessé à la main. Un tir de taser est également exécuté sans résultat. Les policiers municipaux sont obligés d’utiliser leur arme pour neutraliser l’individu.
Dans ces deux cas, les agents ont agi dans le cadre légal de la loi et de leurs prérogatives.
Que serait-il arrivé aux policiers nantais dans des circonstances identiques ?
Le premier devoir d’un Maire est de protéger son personnel. En mettant des agents relevant de votre autorité dans des situations périlleuses, sans moyens de défense, vous les exposez inutilement et vous n’exercez pas votre rôle de protection des agents. Nous rappelons que le PIE (ou taser) est une arme complémentaire, intermédiaire, et qu’elle ne peut se substituer à une arme létale.
Notre syndicat a pris une position concernant les Maires qui refusent d’armer leurs policiers. Lorsqu’un policier municipal sera blessé ou tué sur une intervention sans moyen létal de défense, le syndicat attaquera systématiquement le Maire concerné pour mise en danger de la vie d’autrui et se portera partie civile.
Un policier municipal doit être armé comme tout représentant des autres forces de sécurité. Se dérober à ses obligations sur la pensée qu’un policier municipal n’exerce pas les mêmes missions qu’un policier national ou un gendarme est intolérable et irresponsable.
Notre syndicat espère que vous répondrez positivement à la demande de vos agents pour qu’ils assurent leur service avec toute la sécurité qu’ils sont en droit d’attendre de la part de leur hiérarchie.
Le Bureau National du SNPM