Sorti de prison le matin, un Rémois arrêté le soir même

Mardi à 17 heures, la police municipale intervient au square Colbert, près de la gare de Reims, pour contrôler un individu qui s’en prenait à une voiture. Ivre, il accueille les agents par un flot d’insultes.

Une patrouille du commissariat arrive. Elle aussi s’en prend plein les oreilles. De plus, l’excité menace l’un des policiers : « Viens dans ma rue sans ton uniforme de policier : je vais te niquer, je vais te crever ! » Interpellé, il aggrave son sac en urinant dans la cellule de dégrisement.

Rémois de 26 ans déjà condamné à 18 reprises, Julien de l’Hôtel n’a guère profité de la liberté retrouvée : il était sorti de prison… le matin même ! Il a reconnu s’être alcoolisé pour fêter sa libération qu’il attendait depuis pratiquement trois ans. Écroué en juin 2015 pour un vol de moto, il avait pris dix mois ferme mais plusieurs sursis révoqués, quelques condamnations précédentes mises à exécution et d’autres prononcées pour des faits antérieurs à son incarcération ont prolongé son séjour en détention.

Mardi, Julien de l’Hôtel a perdu d’autant plus facilement la maîtrise de ses nerfs qu’il avait consommé du cannabis, en plus de l’alcool. Jeudi, à l’audience des comparutions immédiates, il a reconnu les faits et exprimé des regrets. Un délai a été sollicité pour préparer sa défense. Sans surprise, le tribunal l’a renvoyé derrière les barreaux, jusqu’au 19 avril, date de son procès où il sera jugé pour les outrages, les menaces de mort, l’usage de stupéfiants.

 F.C.

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