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Sous l’oeil des caméras de vidéo protection

Alors que Vendôme a fait le choix d’implanter des caméras de vidéo protection, petit tour par Mondoubleau déjà équipé et Montoire qui s’interroge.

 A Vendôme, tout est fin prêt pour le lancement de la vidéo protection sauf… le feu vert du Fonds interministériel qui donne le financement. « Notre dossier devrait être examiné à la session de mars ou celle de septembre », commente t-on à la mairie.

Ainsi, en concertation avec les services de police, onze sites sont été retenus pour la pose de dix-sept caméras : place Saint-Martin, quartier Rochambeau, rond-point Albert-Thomas, place de la Liberté, rond-point des Rochambelles, intersection RN 10 – avenue Guimond, gare routière, centre commercial des Rottes, parking du Pré-aux-Chats, RD 957 – rond-point de l’entreprise Bosch, intersection rue des Maillettes et boulevard Roosevelt. Les images captées seront transmises au centre de visionnage communal géré par la police municipale et déportées en temps réel vers le commissariat. Un dispositif de 203.000 € HT pour lequel la Ville sollicite le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) à hauteur de 50 % HT des coûts prévisionnels hors signalétique et déport des images soit 109.700 € et à hauteur de 100 % du montant hors taxe des coûts prévisionnel de déport, soit un montant prévisionnel de 6.600 €. La Dotation des territoires ruraux (DETR) est également sollicitée à hauteur de 30 % sur les coûts prévisionnels soit 65.820 €. Selon le délai d’instruction des demandes de subvention, la mise en place des caméras pourrait être opérationnelle au cours du semestre 2017. Un dispositif qui, s’il va aujourd’hui recourir à du matériel plus moderne, existe en Vendômois depuis 2011.

A Mondoubleau dès 2011

La commune de Mondoubleau a installé en 2011, sous la mandature de Jean Léger, un équipement de vidéo protection. Les caméras de surveillance sont situées à des endroits stratégiques : carrefour de l’Ormeau, devant l’école primaire, sur la place Saint-Denis, au stade et dans la Halle des sports. Un nouvel appareil sera bientôt installé rue de la Bagrée.
Le Syndicat intercommunal de vidéo protection des quinze communes (*) possédant ce type de protection, se réunit régulièrement pour faire le point et travailler ensemble sur les contrats de maintenance, de nettoyage des objectifs et du respect de la loi.
Les caméras fonctionnent en permanence. « Seules les personnes habilitées à pénétrer dans le local sécurisé, où sont placés les écrans de contrôle, peuvent visionner les bandes enregistrées, qui sont détruites automatiquement au bout de quinze jours, confie le maire Jean-Jacques Gardrat. Peuvent y accéder le maire, son premier adjoint et les gendarmes, par convention », précise-t-il. Le terminal des écrans est directement connecté au centre opérationnel de la gendarmerie de Blois où les images sont observées vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept grâce à un réseau autonome utilisant les nouvelles technologies.
Il est à noter que onze établissements privés ou commerciaux de Mondoubleau sont équipés aussi de caméras de vidéo protection et sont eux aussi soumis à une réglementation aussi stricte.

En réflexion à Montoire Saint-Amand et Savigny

Si Guy Moyer a évoqué dans plusieurs discours publics cette hypothèse, laissant clairement entendre qu’il y était favorable, il reconnaît bien volontiers que le sujet est brûlant. « Il est loin de remporter l’adhésion de tous les élus y compris dans ma majorité. Le dossier n’a pas encore été inscrit à l’ordre du jour d’un conseil municipal. »
En fait, la vidéo protection a aussi été évoquée lors des débats internes autour de l’aménagement de la place Clemenceau notamment pour l’installation de mâts d’éclairage public. Et également lors d’une présentation technique proposée aux élus par la communauté de brigades de gendarmerie.
A Saint-Amand-Longpré, c’est lors de la cérémonie de vœux en janvier dernier que le maire Serge Lepage évoquait le dossier, un sujet qui déjà ouvert en 2010 avait été vite remis au placard suite à la levée de boucliers suscitée.
A Savigny, en avril dernier, les élus ont accepté le principe d’une étude sur le sujet.

(*) Le Syndicat intercommunal de vidéo protection réunit quinze communes (Mer, Mondoubleau, Huisseau-sur-Cosson, Soings-en-Sologne, Chailles, Salbris, Contres, Montrichard, Saint-Aignan, Mur-de-Sologne, Selles-sur-Cher, Beauce-le-Romaine, Noyers-sur-Cher, Oucques et Les Montils).

à chaud

Interrogé sur le sujet, le capitaine Grégoire Méchin, commandant la compagnie de Vendôme, est très clair : « Il s’agit de dispositifs de voie publique qui ne peuvent être implantés qu’avec l’accord du conseil municipal même si depuis plus de dix ans l’État encourage fortement par l’aide financière qu’il apporte. Si les élus le souhaitent, les gendarmes peuvent leur livrer un diagnostic gratuit de video protection. Ainsi, pour le canton de Montoire qui compte plusieurs axes au flux routier important, un travail a été conduit. En fait, nous cherchons à pouvoir disposer d’un vrai maillage sur l’ensemble des bourgs. C’est à la fois un outil de prévention et de dissuasion et un dispositif d’aide à l’enquête. Un dispositif qui doit s’intégrer dans une démarche plus globale comme le réseau de correspondants sûreté ou de participation citoyenne. »

Édith Van Cutsem et cor. NR : Gil de Lesparda

Source:: Sous l’oeil des caméras de vidéo protection

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