Sous-marin danois. L’inventeur reconnaît avoir démembré la journaliste
Peter Madsen, soupçonné du meurtre de la journaliste suédoise Kim Wall, a changé de version des faits. Il affirme désormais que la victime a succombé à une intoxication au monoxyde de carbone et reconnaît avoir découpé son corps.
Peter Madsen, l’inventeur danois du UC3 Nautilus, un sous-marin artisanal de 18 m lancé en 2008, a reconnu avoir découpé le corps de la journaliste suédoise Kim Wall.
Montée à bord du sous-marin le 10 août, pour réaliser un reportage, Kim Wall n’avait pas donné signe de vie. Secouru après le naufrage de l’embarcation, le lendemain, Madsen avait d’abord raconté que la journaliste était morte écrasée par une porte de 70 kg.
En août, il niait avoir mutilé le cadavre
Incarcéré le 11 août, inculpé le 12 août, il avait indiqué que, pris de panique, il avait jeté le corps de la reporter par-dessus bord. « Dans l’état de choc dans lequel je me trouvais, c’était la meilleure chose à faire », avait-il plaidé, assurant qu’il ne l’avait en aucun cas mutilé.
Le procureur Jakob Buch-Jepsen avait au contraire défendu le scénario selon lequel Peter Madsen avait « tué Kim Wall selon un mode opératoire inconnu, avant de démembrer le corps, de perforer le torse et de le lester avec l’intention de le couler ».
Nouvelle version des faits
Selon la police, l’ingénieur autodidacte de 46 ans affirme désormais que « Kim Wall est morte à la suite d’une intoxication au monoxyde de carbone dans le sous-marin alors que lui se trouvait sur le pont ».
Il reconnaît également avoir découpé le corps dont plusieurs membres ont refait surface ces dernières semaines.
Son tronc avait été retrouvé fin août et sa tête a été découverte le 7 octobre dans la baie de Køge, non loin de Copenhague. Des sacs contenaient l’un les vêtements de la jeune femme et l’autre sa tête et ses jambes.