Dans la longue caravane des mécontents de la politique de stationnement, il faut ajouter les médecins de ville.
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Benjamin Bouzat est généraliste et travaille avec deux associés dans leur cabinet cours de la Somme. Il a démarré sans le vouloir une collection de papillons : cinq amendes en quinze jours. Ces deux dernières semaines, il en est à 150 euros d’amendes.
« SOS Médecins est débordé »
« Nous avons fait le choix d’assurer les consultations à domicile. Il est important que nous apportions cette offre de soins aux plus fragiles : personnes âgées, handicapées, etc. Mais dans le contexte actuel, ça devient un peu compliqué. Il semble que le caducée n’ait aucune utilité puisque je multiplie les amendes », note Benjamin Bouzat. « Les visites font partie de l’offre de soins mais sont de moins en moins pratiquées. C’est la raison pour laquelle SOS Médecins se retrouve débordé ! »
Le fait que nous n’ayons qu’une autorisation pour notre cabinet alors que nous sommes trois à pratiquer les visites est problématique. Avec cette situation, plus aucun médecin ne voudra assurer les visites. »
Nicolas Andréotti, directeur de la police municipale, explique : « À ce jour, comme pour les résidents, le tarif préférentiel professionnel ne peut s’appliquer qu’à un véhicule.Mais, il peut être partagé. »
Des mesures pour les professionnels pourraient être annoncées dans les jours qui viennent.
Concernant le caducée, il est stipulé qu’une tolérance est octroyée pour un stationnement gênant (trottoir) ou interdit dans le cadre d’une intervention. « Ce n’est pas un passe-droit pour stationner gratuitement sur les places de stationnement », ajoute le policier.